Certaines institutions fédérales n’adhèrent pas à la vision d’une fonction publique bilingue, déplore le commissaire aux langues officielles. Dans son rapport annuel, déposé le 7 mai, Raymond Théberge reconnaît que l’application de la nouvelle Loi sur les langues officielles se fait attendre.
Les institutions fédérales faisant l’objet de plaintes «ne semblent ni adhérer à la vision d’une fonction publique bilingue ni appuyer la création de milieux de travail dans lesquels les fonctionnaires se sentent habilités à travailler dans la langue officielle de leur choix», déplore le commissaire aux langues officielles.
Pas sérieux
Selon lui, ces plaintes au fil des ans «attestent que plusieurs institutions fédérales ne prennent pas leurs obligations linguistiques au sérieux».
«Cette problématique suggère que les institutions récalcitrantes n’acceptent pas la prémisse qu’elles doivent servir les membres des deux communautés linguistiques dans la langue officielle de leur choix», écrit le commissaire dans son rapport.
En conférence de presse, ce dernier n’a toutefois pas été aussi catégorique. «Je ne dirai pas que certains rejettent la vision d’une fonction publique bilingue. Je dirai qu’il y a plusieurs défis à remonter si on veut [y] arriver.»