Première véritable œuvre queer recensée en littérature québécoise, Les garçons magiques de Jean-Paul Daoust a d’abord paru en 1986 chez VLB éditeur. Plus de 35 ans plus tard, Les Éditions de La Grenouillère offre une nouvelle édition de ce recueil devenu livre culte.
Gérald Gaudet signe la préface et rappelle que l’auteur a brassé la cage et tordu le cou aux conventions. Daoust semble pouvoir trouver «la matière même où puiser une ardeur de vivre qu’il ne cesse d’exposer en direct».
Oeuvre queer
Les poèmes et textes en prose poétiques sont regroupés sous quatre thèmes: Des anges, Les lunettes de soleil, La fièvre noire, et Let’s dance. Alexandre Rainville signe une postface dans laquelle il souligne que ces poèmes de Daoust nous enseignent encore et toujours «que les garçons magiques ont des corps vivaces».
Daoust écrit sur la peau d’un ange de la passion. «D’autres poèmes. D’amour. Qu’il ne lit même pas. Mais. Le désarroi où ça me plonge l’intéresse.»
Le poète aime être tenté par les anges cowboy. «Je n’ai plus qu’un désir: les apprivoiser. Mes doigts jouent des refrains qu’ils connaissent bien. Déposer ma salive sur leur peau. Question de saler nos émois.»