Janvier sec… ou mieux boire

vin, janvier sec
Non merci, c'est janvier... Photo: Unsplash
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Publié 12/01/2023 par Pierre Ferland

C’est une idée de résolution du Nouvel An à la mode: faire «janvier sec» après les Fêtes, choisir de ne pas boire d’alcool en ce premier mois de l’année…

Pas de doute à ce sujet: il y a bien des bénéfices pour la santé. C’est prouvé médicalement: la diminution de la consommation d’alcool a pour effet de réduire la tension artérielle.

Certains diront qu’en éliminant l’alcool, leur sommeil s’améliore. Ceci varie d’un individu à l’autre, mais choses certaines, la vaste majorité des gens qui décide d’interrompre la consommation d’alcool vont constater une perte de poids – parce que, bien sûr, l’alcool c’est calorique.

En autant de ne pas compenser avec des boissons sucrées ou des friandises…

Toutes les boissons sont égales, mais certaines sont plus égales que d’autres

Il est important de rappeler que le nombre de calories est en direct corrélation avec le niveau d’alcool. 6oz de vodka contient presque 400 calories, tandis que la même quantité de Pinot Noir n’en contient que la moitié.

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Les mauvaises habitudes comportent de nombreux risques pour la santé. Mais entre l’abstinence complète et les excès malsains à la capitaine Haddock, ne peut-on pas trouver un équilibre?

vin, janvier sec
Le célèbre capitaine Haddock, ami de Tintin et grand buveur devant l’Éternel.

D’ailleurs, des douzaines d’études médicale et scientifique prouvent les bénéfices de consommation d’alcool, surtout le vin – et ce, bien sûr, de façon modérée.

Vous direz bien sûr que prendre des conseils de sobriété d’un chroniqueur de vin est pour le moins contradictoire… En effet, je l’admets, et je ne suis pas un spécialiste de santé ou de nutrition, mais je déteste jouer dans les extrêmes.

Que ce soit les régimes minceur ou toute autre habitude de vie, je suis convaincu que la recette de tout succès est dans l’équilibre. Car bien souvent, ce qui attend bien des individus au bout d’une période de restriction ou d’abstinence, c’est un rebond, un retour de pendule violent qui souvent aboutit à de l’abus…

L’exemple parfait: visitez un gym en janvier et visitez ce même gym en mars ou septembre – l’achalandage est bien différent.

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Ne pensez pas à un arc-en-ciel

Il est prouvé que le cerveau humain ne peut pas comprendre le négatif… Pour le prouver bien simplement, je vais vous demander de faire une chose bien simple pour 5 secondes: ne pensez pas à un arc-en-ciel… Alors? Qu’est-ce qui est apparu dans votre imagination? Soyez honnête, vous avez vu un arc-en-ciel…

C’est une chose que les pilotes de rallye et amateur de vélo de montagne apprennent à la base. Si vous descendez à toute allure un sentier étroit en vélo de montagne et que votre concentration se porte sur tous ces arbres, il est inévitable que tôt ou tard, vous allez en frapper un.

Les cyclistes expérimentés savent qu’ils doivent se concentrer exclusivement sur le sentier en avant d’eux. Au moment où il regarde un arbre, c’est souvent le crash qui suit…

Si vous choisissez l’abstinence complète de consommation de vin, cette pensée risque de vous hanter comme cet arc-en-ciel.

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Interdit de penser à un arc-en-ciel! Photo: Frans van Heerden, Pexels

Pourquoi ne pas mieux boire au lieu de s’abstenir?

Ernest Hemingway l’a dit: «Le vin est l’une des choses les plus civilisées au monde et l’une des choses les plus naturelles du monde qui a été porté à la plus grande perfection, et il offre une plus grande gamme de plaisir et d’appréciation que, peut-être, toute autre chose purement sensorielle.»

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Même le chef José Andrés disait récemment: «Chaque fois que j’ouvre une bouteille de vin, c’est un voyage incroyable quelque part»

Pourquoi donc se priver complètement d’un breuvage si mythique? Pourquoi ne pas mieux boire? Janvier peut devenir le mois d’exploration, le mois des découvertes. Au lieu de consommer 2 à 3 bouteilles par semaines de votre vin aubaine à 14$ ou 18$ par bouteille, pourquoi ne pas diminuer à 1 bouteille par semaine et vous faire plaisir avec une bouteille de 50$ ou plus.

Quelques recommandations pour janvier

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2018 Stonebridge Cabernet Franc Réserve. 78$.

Un vin de la sous-appellation Twenty Mile Bench dans la région de Niagara. Fait sous la supervision de Ann Sperling et Peter Gamble. Ce vin offre une profondeur incroyable et dévoile ses complexités une couche à la fois. Superbe! Disponible au vignoble et via leur site Internet seulement.

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2017 Queenston Mile Blanc de Noirs (vin mousseux). 50$.

Des mains du vigneron Rob Power, ce mousseux est fait à partir de 100% Pinot Noir sans dosage, c’est-à-dire que c’est un Brut nature sans ajout de sucre. Ce mousseux est spectaculaire et est parfait pour les soirées froides de janvier. À consommer avec du maïs soufflé.

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2020 Revival Pinot Noir de Melville Road Vineyard. 85$.

Fait en collaboration avec Trail Estate Winery et un groupe d’amis passionnés fou du Pinot Noir à PEC (Prince Edward County), ce vin vous surprendra par sa complexité et ses tannins toute en finesse. Mis en fût de chêne pour 9 mois et ensuite embouteillé sans filtration. Un coup de foudre assuré – faites-vous plaisir. Disponible au vignoble Trail Estate et via leur site Internet seulement.

Auteur

  • Pierre Ferland

    Chroniqueur à l-express.ca, le média franco de Toronto et du Centre-Sud de l'Ontario. Pierre Ferland est fondateur-animateur du podcast Read Between the Wines. Il a interviewé les grands noms de l’industrie du vin tels que Ken Forrester, Simon Woolf, Vanessa Price et Karen MacNeil ainsi que de nombreux vignerons de la vallée du Niagara. Son balado rejoint des auditeurs dans 27 pays. Il est également consultant en vin et en marketing.

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