Isabelle Hébert nous plonge encore une fois dans un tourbillon d’émotions en signant le second tome de son roman historique Les sœurs Senécal. Nous ne pouvons point rester indifférents face à des personnages si humainement imparfaits.
L’action se déroule en 1916-1917 dans de petits villages de la région Centre du Québec. Le titre du roman renvoie surtout aux sœurs Josette, Agathe et Toinette. Cette dernière est institutrice et cherche toujours à tenir cachées les circonstances de son arrivée au monde.
Josette, Agathe et Toinette
Toinette Senécal enseigne dans une école de rang à Saint-Albert. Elle est le genre de femme à dire ce qu’elle pense, même au curé. Cela va lui attirer des ennuis. Toinette se sacre du monde autant que le monde se sacre d’elle.
La romancière décrit avec brio le vécu assez ordinaire de familles rurales. Nous voyons comment le parvis de l’église et le magasin général sont des lieux de choix pour rapporter des qu’en-dira-t-on, des racontars, des potins, des ragots, voire y pratiquer la médisance crasse.
Le style d’Isabelle Hébert s’harmonise avec le milieu où l’action se passe. Voici l’exemple d’une comparaison: «Une bru qui fait la baboune, elle avait besoin de ça autant que d’un bras cassé en pleine moisson.»