Innover et entreprendre: deux mots d’avenir pour la jeunesse

entreprendre, innover
Carl-Edwin Michel, Guy Cormier, Mimi Lacroix, Fayza Abdallaoui participaient à un débat sur l'entrepreuneuriat au Collège Boréal le 11 septembre. Photos: Nina Boucherie, l-express.ca
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Publié 12/09/2023 par Nina Boucherie

Face aux nombreux défis générationnels tels que la covid, le changement climatique ou encore l’inflation, la jeunesse canadienne doit s’ouvrir aux nombreuses opportunités qui lui tendent les bras pour innover et entreprendre.

Malgré que l’avenir des jeunes ne peut plus être conçu comme ce qu’on a pensé avant, il faut savoir s’adapter à ces nouvelles conditions.

Panel sur l'avenir des jeunes et l'entrepreneuriat
Étudiants, profs et participants à la conférence organisée par Desjardins sur l’entrepreneuriat. Au nouveau campus du Collège Boréal dans le quartier historique de la Distillerie.

C’est ce qu’on a entendu, ce lundi 11 septembre, lors du panel organisé au nouveau campus du Collège Boréal, dans le quartier de la Distillerie.

Guy Cormier, président et chef de direction de Desjardins, Fayza Abdallaoui, professeure en pratiques entrepreneuriales sociales au Collège Boréal et fondatrice de l’entreprise Next Level Impact Consulting, et Mimi Lacroix, influenceuse, ont été conviés à cet évènement afin d’échanger sur l’état actuel de la jeunesse canadienne ainsi que sur l’entrepreneuriat. Carl-Edwin Michel, animateur radio et télévision, a dirigé le débat.

L’an dernier, Desjardins a donné 500 000 $ au Collège Boréal pour créer à Toronto un Espace d’innovation, de recherche et d’incubation. L’événement de lundi en était une première manifestation.

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Un accès à l’entrepreneuriat plus facile? 

Fayza Abdallaoui indique avoir «vu la mode de l’entrepreneuriat grandir» lorsque «le Canada ne créait plus suffisamment d’emploi pour tout le monde».

«On cherchait les grands entrepreneurs de demain» et aujourd’hui, s’exprime-t-elle, «on a encore cette difficulté de création d’emploi».

Guy Cormier indique que devenir un jeune leader sera plus accessible qu’auparavant. «On m’a toujours dit que j’étais trop jeune», étant devenu président d’une des plus grosses coopératives financières au monde, avec 50 000 employés et un chiffre d’affaires de 21 milliards $, à seulement 45 ans.

Avec le passage démographique actuel et un vieillissement de la population, les jeunes vont pouvoir accéder plus rapidement aux postes à responsabilités, car des «dizaines de milliers d’entreprises vont être à vendre et vont chercher des leaders».

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Il est donc primordial selon lui d’«écouter» et d’«encourager» la jeunesse à innover. 

L’entrepreneuriat synonyme d’ambition et de volonté 

«C’est la déception qui m’a emmené à créer ma première entreprise…» En effet, ayant recommencé à zéro sa carrière en arrivant au Canada, Fayza Abdallaoui, mécontente de ne pas «être intégrée au marché du travail canadien», a souhaité «reprouver sa valeur» en fondant sa première entreprise seule.

Ce désagrément l’a même poussé à créer deux autres entreprises dans le domaine financier et entrepreneurial. 

Mimi Lacroix est créatrice de contenu éducatif sur TikTok et est une personnalité connue des médias sociaux pour ses vidéos comiques avec plus de 700 000 abonnés sur son compte mimilapoop. «J’ai toujours voulu avoir ce côté créatif en moi», dit-elle.

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Elle évoque «beaucoup de partage et d’expérience» nécessaire pour pouvoir devenir entrepreneur. En tant qu’hygiéniste dentaire à temps partiel, elle se consacre à sa création de contenus en fin de semaine et le week-end. «Tu peux faire n’importe quoi si le soir et le week-end tu travailles fort et si tu travailles fort… Quelque chose va venir!» 

Panel sur l'avenir des jeunes et l'entrepreneuriat
Carl-Edwin Michel, Mimi Lacroix, Guy Cormier et Fayza Abdallaoui discutant d’entrepreneuriat.

Une sécurité et information financière nécessaire 

«Les chiffres ne sont qu’une traduction de nos rêves…» Ce sont les mots employés par Fayza Abdallaoui pour rassurer la jeunesse. «Il ne faut pas s’inquiéter des maths», il faut «se connecter avec l’information», «bien calculer et bien budgéter» et surtout s’assurer de la «sécurité financière» du projet. 

L’entrepreneure rappelle également que l’intrapreneuriat existe. « On peut créer et recréer» dans une entreprise qui existe déjà, et qui est déjà «en stabilité financière». C’est un moyen de s’assurer contre le risque.

Une dimension sociale et environnementale à prendre en compte 

Face au changement climatique, l’élément primordial pour Guy Cormier est avant tout d’«intégrer l’impact sur la planète et sur la dimension sociale au coeur de la réflexion».

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Desjardins continue d’«influencer à travers ses choix de financement», assure-t-il. Pour M. Cormier, «il faut continuer d’avancer le plus rapidement possible», car «personne n’est contre ce qui va arriver», mais ce qui change réellement «c’est le degré de rapidité souhaité». 

«Il faut prendre le temps de faire une pause, d’observer le monde et de penser les entreprises afin qu’elles aient un impact positif», s’exprime Fayza Abdallaoui.

En effet, c’est ce qu’elle trouve primordial afin que les jeunes puissent innover dans le futur. Elle ajoute qu’il faut mélanger «les visions et réalités» d’autres pays «pour les apporter à celles du Canada», mais surtout «ne pas laisser tomber ses valeurs». 

Panel sur l'avenir des jeunes et l'entrepreneuriat
Francine Côté, présidente de la Caisse Desjardins Ontario, était présente à l’activité au Collège Boréal.

Face aux dangers de l’intelligence artificielle

Malgré qu’il y ait un «énorme potentiel» des nouveaux outils d’intelligence artificielle, affirme Fayza Abdallaoui, il existe «une véritable inquiétude face au développement du fake».

Il est primordial selon elle de «développer notre intelligence émotionnelle». 

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L’entrepreneuriat post-covid 

La pandémie a eu des répercussions sur l’organisation au sein du monde du travail.

Guy Cormier estime que les employés et les employeurs doivent devenir «de plus en plus flexibles, que ce soit dans l’horaire de travail, la façon de libérer le travail, la dynamique du travail».

Avec le développement du distanciel, le PDG de Desjardins pense que «la culture d’entreprise doit devenir extrêmement forte et il faut continuer de l’entretenir». Selon lui, cette culture d’entreprise va même pouvoir servir pour attirer et se démarquer des concurrents.  

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