Hélène Grégoire, nouvelle directrice de La Cité à Toronto

Après plusieurs mois de recherche, le campus du Collège La Cité à Toronto a désigné récemment sa nouvelle directrice. Hélène Grégoire a pris ses fonctions dans les nouveaux locaux à l’UOF, rue Lower Jarvis, après quelques années passées au Centre francophone, rue Richmond Ouest.

Originaire du Québec, Hélène Grégoire vit depuis plus de 30 ans dans le Sud de l’Ontario. Cette passionnée de l’éducation et du développement communautaire a déjà une longue carrière derrière elle.

«J’ai eu une trajectoire professionnelle tout sauf droite», plaisante-t-elle. «Je suis passée par la fonction publique, avant de me tourner vers le secteur communautaire, puis caritatif. Et me voilà maintenant à La Cité.»

Briser les barrières en éducation

Après avoir obtenu une maîtrise en sociologie et un doctorat en éducation communautaire, Hélène Grégoire a œuvré au sein du ministère de l’Éducation de l’Ontario pendant 11 ans. Elle a été cheffe de l’unité du Continuum de l’apprentissage en langue française du ministère de l’Éducation et de celui de la Formation, des Collèges et des Universités.

Mme Grégoire a ainsi dirigé une équipe en collaboration avec les conseils scolaires et les établissements post-secondaires. Le travail du groupe visait à enrichir l’expérience des élèves du secondaire, faciliter leur transition et accroître leur accès à l’éducation post-secondaire en langue française.

C’est à ce moment-là qu’elle commence à travailler avec La Cité. «J’ai tout de suite admiré leur agilité, mais aussi leur engagement envers les étudiants», explique Hélène Grégoire. Elle a aussi assisté à l’établissement de l’UOF, dont elle supporté la mise en œuvre avec ses équipes.

«Mon fil conducteur est l’inclusion sociale»

En 2017, Hélène Grégoire quitte la fonction publique pour s’impliquer à la Fondation Mastercard. Pendant 4 ans, elle a travaillé en partenariat avec des établissements post-secondaires de l’Afrique et d’ailleurs. L’objectif était d’aider les jeunes à accéder à l’éducation et devenir des agents de changement dans leur communauté.

Elle est aussi impliquée depuis plusieurs années dans l’établissement d’immigrants et de réfugiés en Ontario. Notamment auprès du Comité des réfugiés de l’Église de la Sainte Trinité à Toronto.

«On peut dire que je connais bien les réalités des communautés de nouveaux arrivants à Toronto», explique-t-elle. «Le fil conducteur de ma carrière c’est l’inclusion sociale, et cela correspond aussi avec mon poste à La Cité.»

Continuer sur la lancée de MobiliCité

Cette nouvelle responsabilité est pour la directrice une continuation naturelle. Toujours dans l’objectif de réduire les obstacles à l’éducation. «Mon travail à La Cité est une façon d’être impliquée de prêt dans l’accessibilité à l’éducation post-secondaire», se réjouit-elle.

Elle veut répondre aux besoins des étudiants du campus Toronto, la plupart étant des nouveaux arrivants avec une famille et un travail à gérer en plus des cours.

«C’est là que le modèle MobiliCité se montre très novateur», explique Mme Grégoire. «Il permet d’offrir des programmes à des petits groupes, et d’optimiser la formation entre le milieu d’apprentissage professionnel, les salles de classe à l’UOF et les cours en ligne.»

«Mon double mandat est d’assurer la réussite collégiale de chaque étudiant. Tout en travaillant avec les partenaires communautaires pour leur offrir la meilleure expérience. Si cela profite à la vitalité de la communauté francophone, alors on y gagne tous.»

Des nouveaux projets et programmes à venir

Pour la rentrée de septembre prochain, Hélène Grégoire prévoit déjà des nouveautés. «Nous voulons relancer certains programmes, comme Autisme et sciences du comportement et Santé mentale et toxicomanie».

Ces deux formations seront disponibles pour les étudiants ayant déjà obtenu leur diplôme collégial ou universitaire. Elles permettront de se qualifier pour travailler en centre hospitalier ou de développement pour enfants, dans des organismes communautaires, des centres de traitements…

«Nous cherchons d’ailleurs à collaborer avec des entreprises dans la communauté pour ces programmes. Mais aussi des professeurs pour enseigner aux étudiants», précise Mme Grégoire.

Pour la suite, la directrice et son équipe continuent d’explorer les partenariats avec l’UOF. Ils partagent les locaux, mais aussi «une vision similaire de l’éducation et la formation en apprentissage». Elle aimerait proposer des programmes en commun entre l’Université et le Collège.