Il est impossible de chiffrer le nombre exact d’homosexuels au Vatican parce qu’ils ont diverses teintes, «cinquante nuances de gai», écrit Frédéric Martel, sociologue, journaliste et auteur de Sodoma – Enquête au cœur du Vatican.
Le terme «homosexuel» comprend, ici, des pratiquants gais, des inclinations homophiles, des gens dans le placard, des versatiles et des gens en «questionnement». Selon Martel, «ils représentent la grande majorité» du personnel, au point où cela «dépasse l’entendement». Toutes tendances confondues, ce serait autour de 80%.
L’essai Sodoma – Enquête au cœur du Vatican est paru en février simultanément en huit langues et dans une vingtaine de pays.
Cette enquête a duré plus de quatre ans, au cours desquels l’auteur a interrogé près de 1 500 personnes au Vatican et dans 30 pays. Parmi elles, on trouve 41 cardinaux, 52 évêques et monsignori, 45 nonces apostoliques et ambassadeurs étrangers, 11 gardes suisses et plus de 200 prêtres et séminaristes.
Un des prêtres interviewés a lancé à Martel: «Benvenuto a Sodoma!» (Bienvenue à Sodome!) C’est une référence aux villes de Sodome et Gomorrhe dans la Genèse (Ancien Testament). Le viol que les habitants de Sodome projetaient avait un caractère homosexuel, d’où le titre Sodoma.