En quelques minutes, un émissaire de l’humour peut instaurer un climat de confiance et de détente tantôt auprès d’un enfant atteint de cancer, tantôt auprès d’une personne en perte cognitive. Pierre-Michel Tremblay en témoigne avec brio dans Entendre à rire, carnet thérapeutique sur les bienfaits de l’humour.
Selon l’auteur, des centaines d’études «montrent sans équivoque que le rire renforce le système immunitaire, augmente la tolérance à la douleur, bonifie la santé cardiovasculaire, améliore le sommeil et l’humeur, diminue le stress, enrichit les relations sociales».
Le rire, nécessité vitale
Dans son essai, Tremblay explore les vertus curatives de l’humour en analysant notre rapport au rire comme nécessité vitale pour affronter les zones d’ombre de nos existences, surtout en milieu hospitalier. Persuadé que l’humour est une excellente médecine, il choisit de partager le quotidien de quelques docteurs clowns du Saguenay, son coin d’origine.
Il ne s’agit pas de porter un sarrau blanc et un nez rouge pour se proclamer docteur clown. Une expérience préalable en art de la scène est nécessaire avant d’entamer une formation exigeante combinant toutes les techniques de l’art clownesque, de l’improvisation et du savoir-être avec les patients.
Nez rouge
Pierre-Michel Tremblay s’est rendu dans le Centre d’hébergement des Pensées (Saguenay) où il a suivi deux docteures clowns dont le nez rouge agit comme une carte de visite magique indiquant à tous et toutes «allô, je n’appartiens pas à la vie quotidienne». En les accueillant, une patiente n’hésite pas dire «ça met de la vie de vous voir».