L’épuisement professionnel – le fameux burnout – représente à la fois un défi de santé et, dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, un enjeu économique. Insidieux, il touche toutes les couches de la société. Les Torontois sont à risque, mais des ressources francophones existent.
En 2019, l’épuisement professionnel a fait son entrée dans la Classification internationale de maladies de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pourtant, le burnout n’est pas reconnu comme une maladie mentale, mais comme un syndrome «résultant d’un stress professionnel chronique qui n’a pas été géré avec succès». C’est un syndrome très courant… mais pas toujours reconnu.
Un problème qui coûte cher
Selon l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes, qui rassemble la plupart des assureurs privés du pays, les problèmes de santé psychologique comptent maintenant pour environ 40% des prestations d’invalidité (jusqu’à 60% dans certains secteurs d’emploi). Et ces troubles constituent la première cause d’absence prolongée du travail.
«L’épuisement professionnel s’inscrit dans cette lignée», rapporte Marie-Ève Ayotte, gestionnaire en santé mentale au Centre francophone du Grand Toronto.