Des acteurs communautaires se mobilisent pour faire tomber les barrières qui restreignent l’ambition des femmes entrepreneures immigrantes et franco-ontariennes. Nous vous proposons un tour d’horizon des solutions.
«La cuisine, c’est ma passion», affirme sans détour Régine Kieme, une nouvelle arrivante congolaise résidant à Toronto. «Je peux rester à la cuisine toute la journée sans m’en rendre compte», raconte-t-elle.
À bientôt 60 ans, Régine Kieme s’est remise aux études. Elle va commencer une deuxième année en petite enfance au Collège Boréal, mais son objectif à long terme est tout autre. «Mon projet est d’être cheffe cuisinère à domicile. De bouche à oreille, je pourrai me faire un nom… et plus tard me créer un joli petit restaurant coquet dans un quartier de la ville!» On y dégustera des plats congolais, canadiens et européens.
Pour avancer dans cette direction, Régine Kieme s’est inscrite au programme Cuisinepreneures du Centre francophone du Grand Toronto (CFGT), qui a commencé le 24 juillet dernier. Comme neuf autres femmes, elle a enfilé son tablier pour dix semaines d’une formation intensive.
Entrepreneuriat culinaire
«L’idée est de les préparer pour qu’après la formation elles puissent être capables de démarrer leur activité chez elles ou en ouvrant leur propre affaire», explique Meryem Taleb, gestionnaire des services d’emploi au CFGT.