À 28-29 ans, Victor Bégin estime que les enjeux queers demeurent encore largement sous-représentés dans la littérature québécoise. Pour y remédier, le jeune écrivain publie un récit intitulé Les garçons interludes, où il aborde l’interchangeabilité dans les relations amoureuses entre hommes.
Dès la première page, on apprend que, à peine âgé de 9 ans, Victor Bégin cherchait le garçon qui aimait un garçon, un héros queer. «Et comme je n’en ai jamais trouvé un seul, je l’ai créé. C’est comme ça que ça commence.»
Le titre du récit provient de cette phrase «Depuis ma florescence, je n’ai plus que des garçons interludes dans ma vie. Ils sont là pendant un moment merveilleux, se passent le flambeau…» Les thématiques qui émaillent ce récit incluent l’amour queer, le corps et l’image, ainsi que les désirs pluriels et variables.
Rien n’est prévisible
Rien n’est prévisible dans ce recueil de fragments. Ainsi, Jean-Claude et Louis-Charles organisent des soirées très festives. Et «il se passe toujours des choses merveilleuses dans le lit de Louis-Charles qui n’impliquent jamais Louis-Charles»…
Parlant de lit, Bégin écrit: «Dans ton lit, on ne s’embrasse pas, ce n’est plus le moment. On s’enchevêtre et c’est tout.» Il profite d’une attirance pour dîner tous frais payés. «Je lui ai rendu en nature consentante chaque crevette et grain de riz.»