La visite-éclair du roi Charles III et de la reine consort Camilla avait un objectif clair: réaffirmer la souveraineté et l’unité du Canada face aux menaces du président américain Donald Trump. Un exercice réussi sur le plan de la diplomatie pour certains, mais pas sur celui de la francophonie pour d’autres.
Si la francophonie a bien été évoquée dans le discours du Trône, lu par le roi Charles III ce 27 mai pour ouvrir la 45e législature du Parlement du Canada, elle ne l’a pas été «à égalité avec l’anglais», estime Geneviève Tellier, professeure à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa.
«Cela a pris du temps avant qu’on commence à parler en français. Habituellement, dans l’introduction, une phrase ou deux auraient pogné. Ça n’a pas été le cas. Le français du roi était bon, un peu rouillé. Peut-être que ça pourrait expliquer en partie la place du français», ajoute-t-elle.
Le discours du Trône?
Le discours du Trône, qui comprend le programme et les objectifs du gouvernement, ouvre une nouvelle session parlementaire.
Rédigé par le premier ministre, il est habituellement lu par la gouverneure générale, qui est la représentante du roi au Canada.