«Il faut reprendre le contrôle de notre histoire», témoigne Joe Tamko, membre du conseil d’administration du Centre de l’identité et de la culture africaines (CICA). L’organisme torontois propose des ateliers autour de deux bandes dessinées pour faire connaître l’Afrique d’avant l’esclavage et la colonisation aux jeunes.
À l’école en France, Joe Tamko a appris «quelques lignes» sur la colonisation. «Si mes parents n’avaient pas été là pour m’expliquer, je n’aurais pas été en mesure d’être fier de qui je suis et d’où je viens», confie-t-il.
Français de parents camerounais, aujourd’hui établi à Toronto, il constate que malgré l’abondance d’information, le récit demeure eurocentriste, et que cette information a une importante incidence sur les jeunes afrodescendants et la manière dont ils se perçoivent.
Selon lui, «ce qu’il faut se demander, en fait, c’est qui contrôle le storytelling [le récit]. De nos jours, il est très clair que ce n’est pas la communauté afrodescendante qui parle d’elle-même».
Pour lui, le CICA fait partie de la solution. Pour cette raison, il a choisi de se joindre à son conseil d’administration.