Découvrez trois champions francophones de sport d’hiver au destin olympique

Retour sur la carrière unique de ces trois champions

sport d'hiver
Ces trois champions ont un destin olympique unique.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 20/01/2021 par Charlie Courrent

Dans un peu plus d’un an, en février 2022, les 24e Jeux olympiques d’hiver se tiendront à Pékin. L’occasion pour nous de revenir sur le parcours de trois champions de sports d’hiver francophones. Hockey, biathlon ou ski alpin, ces trois athlètes aux destins uniques ont marqué l’histoire de leurs sports et de leurs pays.

Marie-Philip Poulin (Canada), triple médaillée olympique

championne olympique
Marie-Philip Poulin était à Toronto les 11 et 12 janvier 2020. Photo: Chris Young

Le palmarès de Marie-Philip Poulin (29 ans), joueuse canadienne de hockey, est aussi immense que son talent. Née en 1991 à Beauceville, la jeune québécoise a remporté trois médailles olympiques: l’or à ses premiers Jeux à Vancouver en 2010, l’or à Sotchi en 2014, et l’argent aux Jeux de Pyeongchang de 2018.

Seule joueuse à avoir marqué lors de trois finales olympiques consécutives, Marie-Philip Poulin a d’ailleurs inscrit un but décisif lors des deux finales menant aux titres olympiques du Canada.

En 2010, à Vancouver, alors qu’elle n’a seulement que 18 ans, elle marque le but de la victoire devant un public conquis.

Quatre ans plus tard, c’est encore elle qui endosse le chandail de héros. Menées 2-0 à quatre minutes de la fin de la troisième période, les Canadiennes parviennent à réduire le score, d’abord, puis à égaliser grâce à Marie-Philip Poulin, à 55 secondes de la fin de la troisième période.

Publicité
championne olympique
La championne olympique Marie-Philip Poulin. Photo: Chris Young

Direction la prolongation. La pression est à son comble, la tension immense. Mais c’est dans ces moments-là que l’on reconnaît les grandes championnes.

L’attaquante québécoise inscrit alors son deuxième but et offre au Canada son quatrième titre olympique consécutif, face aux voisines américaines. Rien que ça.

Championne du monde de hockey

Cette championne de sport d’hiver hors du commun a aussi représenté son pays lors des championnats du monde, avec un bilan exceptionnel : une médaille d’or (en 2012) et sept médailles d’argent.

Elle a également marqué les esprits au sein de la ligue canadienne de hockey féminin, remportant trois fois les trophées Jayna Hefford de meilleure joueuse de la saison et Angela James de meilleure pointeuse.

Lors de la saison 2017-2018, elle remporte avec les Canadiennes de Montréal la coupe Clarkson. En avril 2020, les hockeyeurs de la LNH la désignaient «meilleure joueuse de hockey au monde». Aujourd’hui, celle que l’on surnomme «La Crosby du hockey féminin» est encore la capitaine de l’équipe nationale canadienne.

Publicité

Martin Fourcade (France), quintuple champion olympique

Discipline bien moins connue et bien moins médiatisée au Canada, le biathlon a vu briller pendant une décennie l’un des grands sportifs français de tous les temps.

Il s’agit bien évidemment de Martin Fourcade (32 ans), athlète français le plus titré (cinq) et le plus médaillé (sept podiums) de l’histoire des Jeux olympiques.

champion olympique Martin Fourcade
Martin Fourcade est une légende de son sport. Photo: Flickr Andrew Fedorov.

Tout débute en 2010 lors des JO de Vancouver. Martin Fourcade y remporte une médaille d’argent et se fait connaître du grand public. C’est le début d’une carrière exceptionnelle.

Dès l’année suivante, en 2011, l’athlète originaire des Pyrénées-Orientales devient champion du monde de poursuite.

Puis, lors des JO de Sotchi, en 2014, il entre dans une nouvelle dimension en glanant deux titres de champion olympique, en individuel et en poursuite. Son palmarès exceptionnel continue de s’écrire à Pyeongchang en février 2018: il devient une nouvelle fois champion olympique de la poursuite à l’issue d’une course parfaite.

Publicité

Un champion hors du commun

Très performant lors des rendez-vous olympiques, le Français est aussi très impressionnant lors des manches de coupe du monde. Il a d’ailleurs réussi l’exploit d’être le seul à gagner sept globes de cristal, la récompense offerte au vainqueur du classement général de la coupe du monde chaque année.

Mais en mars 2020, il a décidé de mettre un terme à sa carrière à Kontiolahti, en Finlande, soit quasiment dix ans jour pour jour après sa toute première course, dans cette même ville.

Un dernier tour de piste ponctué par un énième succès. Comme un symbole pour ce géant des sports d’hiver français.

Le rêve olympique du champion Lamine Gueye (Sénégal)

Lamine Guèye Champion Olympique
Lamine Guèye; Photo: Wikimedia

Enfin, comment ne pas évoquer l’histoire extraordinaire de Lamine Gueye (60 ans). En 1984, à Sarajevo, il devient le premier athlète noir à participer à des Jeux olympiques d’hiver.

À la fin des années 1960, alors âgé de 8 ans, le jeune sénégalais, écolier turbulent, est envoyé dans une école en Suisse. C’est là-bas qu’il découvrira la passion de sa vie: le ski de descente.

Publicité

Une dizaine d’années plus tard, en 1979, une idée folle lui traverse l’esprit: créer la Fédération sénégalaise de ski. Le président sénégalais de l’époque, Léopold Sédar Senghor, approuve cette initiative.

ski olympique
Lamine Gueye a participé aux Jeux olympiques de Sarajevo.

Puis, à quelques mois du début des JO de Sarajevo, le Comité olympique l’autorise à y participer. Lamine Gueye est alors le seul représentant du Sénégal lors de ces olympiades: il se retrouve à défiler entre les États-Unis et l’URSS lors de la cérémonie d’ouverture.

Entrée dans l’histoire des Jeux olympiques

Bien que sa performance n’ait pas vraiment retenu l’attention du grand public, il parvient tout de même à battre une quinzaine de skieurs. Mais l’essentiel est ailleurs: ce jour-là, il marque l’histoire des Jeux olympiques en devenant le premier athlète noir à s’élancer dans une telle compétition.

Et ce quatre ans avant les performances très remarquées de l’équipe de bobsleigh jamaïquaine lors des JO de Calgary, dont l’histoire inspirera ensuite le film Rasta Rockett.

Lamine Gueye participera également à deux autres olympiades (à Albertville en 1992 et à Lillehammer en 1994) et à cinq championnats du monde.

Publicité

Depuis deux décennies, cet ancien athlète lutte pour accroître la présence des petites nations aux Jeux olympiques d’hiver. Il est, lui aussi, un très grand champion de sport d’hiver.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur