CoViD-19: surtout ne pas baisser les bras!

Savoir estimer les risques en attendant la 2e vague

CoViD-19: chacun a la responsabilité civile d’estimer les risques associés à son mode de vie au jour le jour.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 22/06/2020 par Annik Chalifour

Malgré les chiffres qui baissent – moins de 200 personnes contaminées ces derniers jours en Ontario – la santé publique continue de recommander deux mètres de distanciation physique… Toutefois on peut, entre autres, se rencontrer entre membres d’une même famille.

Ce fut mon expérience cette fin de semaine où nous avons célébré l’anniversaire de ma fille dans la cour arrière de leur maison. Cela faisait plus de 100 jours qu’on n’avait pas revu nos quatre petits-enfants (4 à 12 ans). On ne pouvait pas résister aux câlins. Une situation qui porte à réfléchir…

D’autant plus qu’à compter de ce mercredi, Toronto entamera la phase 2 de son déconfinement.

Nulle garantie

Depuis les débuts de la pandémie, mon conjoint et mon beau-fils œuvrent à l’extérieur (ils ne font pas partie des télétravailleurs). Ma fille et ses enfants rencontrent à nouveau des amis en plein air.

Tandis que j’ai recommencé à faire des courses autres qu’à l’épicerie et la pharmacie. Rien n’est évident. La contamination communautaire n’est pas encore totalement éradiquée…

Publicité

On doit prendre nos décisions en estimant les risques au quotidien selon nos situations de vie respectives afin d’assurer notre bien-être individuel et collectif: à savoir rencontrer qui, quand, où, comment, pourquoi?

Car nulle garantie que tous ceux que l’on décide de rencontrer – et ceux avec qui ils auront eu des contacts au préalable – respectent strictement les consignes: port du masque en public (dans les endroits fermés), lavage rigoureux des mains, distanciation physique de deux mètres…

Déconfinement douteux

Un doute subsiste, car le virus continue de circuler même si la courbe semble s’aplanir. Prudence et vigilance sont de mise. Pourtant, les protestations légitimes (Black Lives Matter) vont bon train à Toronto, ailleurs au pays, et chez nos voisins du Sud.

Les conséquences néfastes se font particulièrement ressentir aux États-Unis ces jours-ci. Reste à voir si les frontières entre nos deux pays rouvriront le mois prochain… Fragile équilibre entre santé publique et économique!

Tant et aussi longtemps que le virus maintiendra sa résistance dans le monde, que les gens voyageront, la CoViD-19 continuera de se propager, très probablement jusque chez nous. On doit rester sur nos gardes!

Publicité

Le virus n’a pas dit son dernier mot dans les Amériques, les Caraïbes, en Afrique, en Asie centrale et du Sud… Depuis plusieurs semaines nombre de Canadiens d’origine africaine, caribéenne, sont dans l’impossibilité de rentrer au Canada ou de voyager à partir d’ici à destination de leur pays natal.

183 000 cas répertoriés dans le monde aujourd’hui selon l’OMS, en attendant la 2e vague, des médicaments et le fameux vaccin…

Vacances locales

La période annuelle de nos vacances estivales arrive à grands pas. Vraisemblablement cette année les Ontariens vont privilégier l’Ontario pour se divertir, au profit d’une économie locale durable. C’est bien!

Même tendance chez les Québécois qui disent préférer faire du camping et séjourner en Westfalia au Québec cet été.

Par ailleurs les parents torontois devront décider d’envoyer (ou non) leurs enfants aux camps de jour, dont les programmes restreints (cette année) démarreront à compter du 13 juillet.

Publicité

Autrement on a le choix d’animer son camp d’été dans sa propre cour, ce qui n’est pas aisé pour les parents télétravailleurs. Sans parler des multiples scénarios possibles pointant à l’horizon lors de la rentrée scolaire 2020 en Ontario.

On continue de surveiller les avertissements, on suit les nouvelles… Mais c’est l’été, déjà tropical! La population a besoin de sortir après plus de trois mois de vie encabanée.

Devoir citoyen

Alors que le gouvernement Ford fait son possible, il ne faut pas baisser les bras. Cela signifie que chacun a la responsabilité civile d’estimer les risques associés à son mode de vie respectif au jour le jour.

Lorsqu’on décide de rencontrer la famille, nos amis ou de nouvelles fréquentations, on doit s’interroger (qui, quand, où, comment, pourquoi?).

Question de prévenir les imprudences et de maintenir notre environnement en bonne santé. Ceci n’est pas nécessairement un exercice facile, compte tenu des mille et une circonstances de la vie de tout un chacun…

Publicité

Une liste de vérification, spécifiquement dédiée au déconfinement graduel, pourrait se révéler un outil utile pour guider la population dans l’estimation des risques en ces temps de transition incertaine.

Voici quelques ressources d’intérêt en ligne: autoévaluation, déconfinement, dépistage.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur