Pour estimer la distance jusqu’aux Indes, Christophe Colomb s’est fié aux calculs de la circonférence de la Terre du savant grec Ptolémée, qui avait lui-même repris ceux du philosophe Posidonius. Sauf qu’ils étaient tous deux à côté de la plaque. Ératosthène, savant et grec lui aussi, avait déjà mieux réussi ce calcul, grâce à un simple bâton et un chameau.
Le philosophe Aristote est l’un des premiers à avoir cherché à mesurer la circonférence de la Terre. En divisant le globe en différentes zones (polaires, tempérées, centrale), il parvient à un chiffre se situant en unités de mesure modernes entre 60 000 et 70 000 km.
Or, la mesure exacte du tour de la Terre est de 40 075 km. On peut pardonner ce léger écart à Aristote. Le GPS n’existait pas encore.
Quant à Posidonius, il errera dans l’autre sens. En observant l’étoile Canopus à Rhodes puis à Alexandrie, en Égypte, ce philosophe, astronome et géographe pense avoir déterminé l’angle – ou la fraction du cercle – qui sépare les deux endroits.
Il mesure ainsi une circonférence de 18 000 km, soit moins de la moitié de la distance que l’on connait aujourd’hui.