Peut-on changer la trajectoire du destin? Peut-on influer, ne serait-ce que légèrement, sur l’avenir? Un soldat français et une paysanne acadienne le croient et le démontrent dans Mouvance et espérance, nouveau roman de Jean-Louis Grosmaire.
L’action se déroule entre juin 1755 et septembre 1760, d’abord en Acadie puis au Québec. Passer d’un endroit à l’autre, c’est comme vivre dans deux pays différents. Le roman met en scène le soldat Tonin Grandmont et la jeune Acadienne Delphine Brassaud qui veille à son chevet.
Destins opposés
Une complicité immédiate les unit, mais la guerre les emporte dans des directions opposées. Bien que constamment séparés, ils attendent toujours de se retrouver. Ils ne savent ni où ni quand. Leur vie en est une de mouvance et d’espérance.
Le romancier parle de «tempête sur les eaux et sur les cœurs». Il y a parfois de belles éclaircies dans leur longue et tumultueuse mouvance. Mais plus souvent qu’autrement, ce sont les angoisses qui apportent une lourdeur sur l’amour du jeune couple.
Delphine est une enfant des marais, du vent, de la mer et des aboiteaux qui chantent en français. Le berceau de Tonin est la Comté (France), il ressemble plus à un troubadour qu’à un soldat. Il a quitté son village comtois qu’il considère comme l’enfer pour la forteresse de Louisbourg qui est l’antichambre de la mort.