L’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés confère à une catégorie définie de citoyens canadiens le droit de faire instruire leurs enfants dans l’une des deux langues officielles en situation minoritaire. Les personnes qui ne rencontrent pas les critères pour bénéficier de ce droit constitutionnel peuvent quand même demander à ce que leurs enfants aient accès à l’école française dans les provinces et territoires de common law.
Le processus à suivre par ces non-ayants droit peut varier selon chaque province et territoire. Voici le cas de la petite communauté francophone des Territoires du Nord-Ouest (TNO) qui s’est rendu jusqu’en Cour suprême du Canada.
De la garderie à l’école
Le 9 avril 2018, les parents de W.B., un enfant citoyen canadien qui fréquente la Garderie Plein Soleil, demandent à la ministre de l’Éducation des TNO l’autorisation d’inscrire leur fils à une école francophone pour l’année scolaire suivante.
La ministre décide que W.B. est inadmissible sur la base des critères énoncés dans la Directive ministérielle sur l’inscription des élèves aux programmes d’enseignement en français langue première et la Politique d’admission des non-ayants droit dans les écoles francophones. La ministre refuse donc d’approuver la demande d’admission de W.B.
Les parents de W.B. et la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSFTNO) demandent à la ministre de reconsidérer sa décision et d’exercer sa discrétion pour permettre à W.B. de s’inscrire à l’école française. Cette demande de reconsidération est également rejetée.