L’enfance de l’art
C’est ce qu’on pourrait appeler l’enfance de l’art: rassembler en trois quarts d’heure les mélodies les plus familières d’une demi-douzaine de compositeurs les plus célébrés – et accessibles – qui logent à l’enseigne «classique», et emballer le tout à l’intention des mélomanes en herbe ou, plus exactement, à l’intention de leurs parents bien intentionnés. Tandis que les enregistrements maintes fois primés de Beethoven habite à l’étage et Vivaldi: la clef du mystère encadraient la musique dans une trame narrative, la collection «Le meilleur de…», de l’éditeur Enfants classiques, passe à -l’étape suivante: cette fois, ce ne sont que des extraits […]
Toujours des miracles
Les miracles n’arrêtent pas, tant il faut à l’humanité des raisons d’espérer et d’expliquer, envers et contre tout, raison ou science. Le dernier miracle en date est le cas de Salome Simon, une prostituée de Nairobi (Globe and Mail, 7 janvier 2006). Elle n’a jamais attrapé le SIDA. Selon toute probabilité médicale, elle aurait pourtant dû faire partie du triste lot de ces femmes africaines porteuses du virus. Cette esclave du sexe a connu, au sens biblique, près de 50 000 clients, gens de toutes catégories sociales et surtout touristes. À 80 cents la rencontre. Parfois, 10 à 12 par […]
À quelle hauteur un édifice devient-il irrespectueux ?
L’épineux sujet des édifices en hauteur suscite toujours l’intérêt des Torontois. Ils ont rempli la salle Jane Mallett mercredi dernier pour assister au débat parrainé conjointement par le St. Lawrence Centre Forum et la Toronto Society of Architects. L’ambiance cordiale et l’accord sur la plupart des aspects abordés étonnaient quand on sait que la construction de ces édifices dans le voisinage de quartiers résidentiels engendre tant d’acrimonie. Plusieurs spécialistes se sont d’abord appliqués à rappeler que Toronto est depuis longtemps une ville d’édifices en hauteur. C’est Ted Tyndorf, l’urbaniste en chef de la ville, qui avait donné le ton. Si […]
De petits gestes lourds de conséquences
Lourd comme un passé trouble chargé de souvenirs, le mystérieux Caché du cinéaste Michael Haneke se démarque par son atmosphère tendue qui enveloppe chaque scène du film d’un suspense énigmatique. Tel un mauvais rêve laissé en cours, le film viendra hanter le spectateur, même longtemps après sa projection. Ce thriller psychologique chargé politiquement est mené d’une main de maître par le cinéaste autrichien, auteur du célèbre Pianiste. Cinq années plus tôt, Code inconnu du même Haneke, venait déjà donner le ton avec ses séquences superposant la réalité d’un couple bourgeois, à celle, moins glorieuse, de familles roumaines et slovaques tentant […]
Histoire d’@
L’arobase ou @ est aujourd’hui une icône de la modernité, un symbole commun, une évidence. On retrouve ce petit signe sur les affiches, les tee-shirts et les cartes de visite. Il est devenu banal, tout en demeurant prestigieux. Son origine reste cependant un mystère. Les grands dictionnaires – Universalis, Robert, Dictionnaire historique de la langue française d’Alain Rey – ne sont pas d’un grand secours pour percer le mystère de l’arobase. Les ouvrages de typographie, d’histoire de l’écrit ou de l’imprimerie aident un peu. Le signe @ confond son histoire, en effet, avec celle des techniques de communication des cinq […]
La Julie d’Hédi Bouraoui
Sept portes pour une brûlance, le dernier ouvrage d’Hédi Bouraoui nous présente, à la manière de La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, les lettres d’une amante passionnée. Mais, à la différence de son illustre prédécesseur, Hédi Bouraoui, ne fait pas dialoguer son héroïne. C’est lui, qui se glisse ça et là dans la narration pour nous apporter quelques précisions sur ce qui se passe autour des amants. Il le fait de manière fort discrète, laissant planer un certain mystère sur l’action, se plaisant plutôt à des commentaires sur l’amour malheureux. Bouraoui est un auteur prolixe et imaginatif. L’ensemble de sa […]
Comment les croyants célèbrent leur foi aujourd’hui
À l’approche de Noël, dans la Ville-Reine et aux alentours, les églises de dénomination chrétienne se préparent pour le grand soir, le 24 décembre, en multipliant veillées, temps de prières et pastorales. Il a toujours été grand le mystère de la foi et, à cet égard, chaque église a sa propre façon de célébrer et de rendre gloire au Tout-puissant. Si, dans les petites municipalités de la province, les fidèles n’ont d’autre choix que de se rendre à l’unique paroisse du village, à Toronto, ce sont des milliers de croyants qui convergent vers autant d’églises qu’il existe de congrégations. Baptiste, […]