La prépondérance de l’anglais persiste au Parlement, selon Ahdithya Visweswaran. Ce chercheur affirme, dans la Revue parlementaire canadienne, que les députés francophones bilingues optent souvent pour cette langue pour mieux faire valoir leurs arguments, pour être mieux entendus.
Ce n’est pas le premier constat du genre: l’anglais reste la langue la plus communément parlée au Parlement, malgré 65 années d’interprétation simultanée, selon l’article du directeur des affaires publiques et politiques pour l’organisme Canadian Parents for French, Ahdithya Visweswaran.

Pour sa recherche, ce dernier s’est entretenu avec plusieurs députés francophones de la Chambre des communes. Ceux-ci constatent que bon nombre de leurs collègues anglophones unilingues n’utilisent pas leurs oreillettes pour écouter leurs homologues francophones lors des débats.
Une action qui marginalise le français et réduit l’impact de leurs interventions. Cela pousse plusieurs députés francophones à s’exprimer en anglais, même s’ils souhaitent défendre le bilinguisme.
Malgré l’égalité des langues dans les textes de loi canadiens, les francophones, notamment ceux en situation minoritaire, portent un fardeau supplémentaire et voient souvent leurs enjeux négligés, explique le chercheur en entrevue avec Francopresse.