Trouver sa place dans un nouveau pays pose souvent des défis. Elle-même issue de l’immigration, Lamara Papitashvili propose, dans Une Terre, quatre visages, les récits entremêles de quatre nouveaux arrivants adolescents, chacun avec son propre passé, ses espoirs et ses blessures.
Athéna a quitté la Grèce pour Toronto. Le Libanais Tarek s’est installé à Ottawa. Alex a suivi sa famille vietnamienne à Sudbury. Naomi a rejoint sa mère sénégalaise à Montréal. Entre déracinement, quête d’identité et espoir d’un nouveau départ, ces quatre adolescents suivront des trajectoires aussi chaotiques qu’émouvantes.
Nouvelle amitié
Une nouvelle amitié demeure bénéfique. C’est le cas d’Athéna avec Amy, deux filles bizarres, la première vivant dans un milieu pauvre, la seconde évoluant dans une famille très à l’aise. Elles peuvent compter sur la présence de leur père, «contrairement à 12% des pères d’enfants de Toronto qui ne le sont pas», précise la romancière.
En se fabriquant surtout une image des Canadiens différente de la sienne, Tarek ne s’entend guère avec eux, ne s’intègre pas. Sa mère lui dit: «Tu t’es refermé sur toi-même face à l’adversité d’un nouveau pays.» Résultat: deux ans après son installation au Canada, Tarek se sent toujours comme un étranger.
Je ne sais pas si c’était voulu ou non, mais Lamara Papitashvili s’est fait poétique lorsqu’elle écrit: «En onzième année, les notes au bulletin ne sont plus une rigolade. Or celles de Tarek sont en pleine dégringolade.» Belle rime.


