Le commissaire aux langues officielles dresse un constat devenu chronique: les institutions fédérales ne se soumettent pas ou que partiellement à ses rappels et recommandations. Ses nouveaux pouvoirs, qui pourraient aider à faire respecter la loi, sont encore en suspens.
L’échec des institutions fédérales à respecter leurs obligations linguistiques se reflète dans le rapport annuel 2024-2025 du Commissariat aux langues officielles.
L’exemple le plus frappant est donné d’entrée de jeu. Des cinq recommandations du commissaire sur la mise en œuvre de l’article 91 de la Loi sur les langues officielles (LLO) – qui précise les exigences linguistiques pour l’embauche de personnel au gouvernement fédéral – aucune n’a été entièrement mise en œuvre.
Sur les cinq, quatre l’ont été partiellement et l’une pas du tout, relève le commissaire, Raymond Théberge.
«Présentement, on donne beaucoup de marges de manœuvre aux institutions fédérales pour la mise en œuvre de la loi, en particulier la partie VII [Promotion du français et de l’anglais, NDLR]», a affirmé le commissaire en conférence de presse, mardi.