Ce que tout sergent-détective redoute comme la peste noire, c’est un cold case, une affaire non résolue et reléguée aux oubliettes. Julie Rivard lève le voile sur une telle enquête dans L’Affaire Chanelle Fitch.
Je vous dis tout de go que ce roman mêle allègrement angoisse, espoirs déçus, frustration, revers et revirements spectaculaires. L’intrigue met en scène le policier Henrik Hansen, de la Division des crimes contre la personne. L’action se déroule dans les Cantons de l’Est (Québec) en 2025.
La légende d’une sorcière
L’affaire non résolue concerne une femme et son enfant disparus seize ans plus tôt, dans des circonstances obscures. Et voilà qu’un étrange villageois déclare être la clé du mystère! Le sergent-détective Hansen plonge dès lors dans un environnement teinté par la légende d’une sorcière…
Le suspect prend certaines libertés avec la réalité. Il s’adonne à quelques légères distorsions. Ses remarques font sacrer Hansen, mais la romancière n’écrit pas tabarnak ou câlice; elle dit que le sergent-détective pousse «quelques mots d’église exprimés avec verve».
En reprenant cette enquête vieille d’une quinzaine d’années, le sergent-détective voit son quotidien revêtir «des airs d’une sinueuse descente dans les rapides». Un interrogatoire l’entraîne sur «un chemin de Compostelle morbide et interminable».