Cinéfranco Jeunesse 2025, plus pédagogique que jamais

Du 24 février au 7 mars

Cinéfranco jeunesse
Les 10 films à l'affiche de Cinéfranco Jeunesse 2025.
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Publié 17/02/2025 par Soufiane Chakkouche

Amérique du Nord, Europe, Afrique, Moyen-Orient… Les films sélectionnés pour l’édition 2025 du festival Cinéfranco Jeunesse, qui se déroulera du 24 février au 7 mars au Cineplex Empress Walk à Toronto, proviennent des quatre coins de la planète, marquant ainsi la richesse et la diversité du monde francophone à travers le globe.

Du moins, c’est la volonté des organisateurs. Mieux que cela, les projections et les activités annexes se veulent plus pédagogiques que jamais, cette année.

«Il existe une approche moins académique et plus motivante pour élargir et approfondir les compétences des élèves au-delà de l’enseignement standard de classe du français qui déteste le vide culturel.» Tout est là ou presque! La déclaration est signée Marcelle Lean, fondatrice et directrice artistique de Cinéfranco.

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Marcelle Lean.

L’apprentissage du français par le septième art

Car «où est-ce que les apprenant(e)s du français vont apprendre comment les francophones de leur âge parlent?», poursuit-elle.

Au cinéma, bien entendu! Marcelle Lean se veut catégorique: «le cinéma francophone a une place de choix dans l’apprentissage du français sous tous ses aspects, en particulier linguistiques et sociétaux».

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C’est en partant de cette conviction que l’édition 2025 de Cinéfranco Jeunesse s’est construite, avec une nouvelle copilote aux commandes, Cécile Robertson.

«C’est ma première expérience en tant qu’assistance à la sélection des films», confie-t-elle à l-express.ca. «C’est sûr que j’ai suivi Cinéfranco depuis longtemps, en tant qu’enseignante et à la direction dans deux conseils scolaires. Et j’ai toujours été consciente de l’importance de cet événement dans l’apprentissage du français, mais aussi dans la promotion de la richesse du monde francophone.»

Cinéfranco jeunesse
Cécile Robertson.

10 films triés sur le volet

Par ailleurs, afin d’atteindre les objectifs affichés, 10 films d’horizons divers, autant en style qu’en provenance, ont été soigneusement choisis avec pour critère essentiel de piquer la curiosité des écoliers.

«Il fallait trouver des films qui captiveront les jeunes avec des histoires qui peuvent être exploitables dans un contexte de salle de classe», explique Cécile Robertson.

«J’ai appris durant mon expérience dans l’enseignement que l’un des plus grands défis que nous avons est de développer la voie et l’identité de nos élèves en trouvant des histoires qui les captivent et les poussent à vouloir s’exprimer et partager leurs opinions.»

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Et Marcelle Lean de compléter: «Le processus du choix des films est long et complexe, c’est pour cela que je surveille toute l’année la sortie des films jeunesse. D’autres personnes, comme des profs cinéphiles, se joignent à cette quête.»

Du reste, une fois certains longs métrages sélectionnés, des «screeners» fournis par les distributeurs sont visionnés. Après des discussions «parfois animées», la directrice artistique prend la décision finale quant aux films à programmer. Les démarches administratives peuvent alors commencer, à savoir la disponibilité des films, la négociation des prix, le format, le transport…

À titre informatif, il n’est pas nécessaire d’attendre le lancement du festival pour visionner ces films, car ils sont déjà disponibles sur le site web de Cinéfranco.

Cinéfranco jeunesse
L’affiche de Cinéfranco 2025.

Un outil pédagogique de choix

Au-delà de l’aspect distractif et de la valeur ajoutée linguistique mise en avant par ses organisateurs, Cinéfranco Jeunesse revêt indéniablement un autre bienfait pédagogique :

«Le but est à la fois de divertir l’élève tout en piquant sa curiosité sur des sujets qui lui tiennent à cœur. Par exemple, le harcèlement scolaire est un thème qui se profile souvent dans les films comme Tous toqués!»

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«Alors que des films comme Sauvages, Tempête ou Rêver en néon développent la conscience émotive», souligne Marcelle Lean.

Même son de cloche du côté de Cécile Robertson. «Grâce au cinéma, on peut exploiter des thèmes difficiles, comme l’injustice ou le racisme. À travers l’histoire d’un(e) jeune, les élèves sont amenés à avoir une relation plus intime, à développer de l’empathie et de comprendre finalement une perspective à travers les yeux de quelqu’un d’autre.»

Enfin, on ne peut mentionner les nouveaux visages de Cinéfranco Jeunesse sans rendre un petit hommage à feu Bernard Lecerf, un incollable cinéphile pilier de la programmation du festival, parti un 7 septembre 2022.

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