L’ACFAS Toronto plonge au cœur du cerveau

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Des membres de l'ACFAS Toronto: Sarah Choukah, Thomas Chiasson-Lebel, Ines Benzaghou, Marie-Élaine Lebel, Imen Ben Jemia, Patrick Cavanagh, Chantal Trudel et Linda Cardinal. Photo: Glendon
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Publié 14/02/2025 par Rosalie Gaüzère

La tempête de neige du 13 février dans la région du Grand Toronto a entraîné la fermeture de plusieurs écoles et collèges. Mais elle n’a pas dissuadé l’ACFAS Toronto Centre Sud-Ouest de présenter la première édition de sa Journée des savoirs.

L’événement s’est tenu au campus Glendon de l’Université York. Il a rassemblé chercheurs et auditeurs autour de panels de présentation et discussions sur le cerveau.

L’ACFAS diffuse les savoirs en français

Le principal objectif de cette Journée des savoirs, intitulée Le cerveau dans tous ses états, était de réunir diverses contributions francophones autour de ce thème.

Neuf conférenciers ont présenté leurs sujets de recherche qui s’articulaient autour de trois axes: la vision et la perception, la santé et le stress, ainsi que l’apprentissage des langues.

Créée en 2021 sous l’égide de l’Université de l’Ontario français, l’ACFAS réunit professeurs et étudiants francophones et vise à soutenir la diffusion des savoirs en français dans la région du Grand Toronto et du Sud-Ouest de l’Ontario.

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La présidente Linda Cardinal et Marie-Élaine Lebel, membre du conseil d’administration, se réjouissent des réalisations de l’organisation depuis ces trois dernières années, notamment une forte mobilisation de chercheurs francophones en Ontario. Elles expriment le désir de l’organisation de pérenniser ce succès en attirant davantage d’étudiants.

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Marie-Élaine Lebel. Photo: Rosalie Gaüzère, l-express.ca

Intérêt des étudiants

Nanor et Michael, deux étudiants de Glendon, ont suivi l’intégralité de la journée, sur recommandation de leur professeure.

Nanor poursuit un programme d’études françaises et d’arts créatifs. Elle explique qu’elle est particulièrement intéressée par les deux premières conférences portant sur les mécanismes du cerveau, étudiés sous le prisme de l’art et de la perception.

«J’avais très hâte d’assister à cet événement pour élargir mon répertoire pédagogique. J’apprécie le travail de mes professeurs, et avoir l’occasion de rencontrer des experts et d’autres étudiants représente expérience enrichissante», se réjouit-elle.

Effacement systémique des Noirs

Lors de sa présentation intitulée «L’effacement systémique des Noirs francophones dans les systèmes éducatifs et ses impacts sur le cerveau», la travailleuse sociale Sandra Sassa partage des données faisant état des disparités importantes que l’on observe au Canada dans l’accès des jeunes à l’éducation.

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Sandra Sassa souligne que cet accès inéquitable est «alarmant» dans le système éducatif anglophone, mais encore plus dans le système éducatif francophone, où les données disponibles sont extrêmement limitées.

«Nous devrions essayer de rendre compte de la réalité du multiculturalisme canadien, notamment en offrant à nos enfants une représentation», suggère la conférencière.

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Les participants à la Journée des savoirs dans la Skyroom de Glendon. Photo: Rosalie Gaüzère, l-express.ca

Interdisciplinarité

Le thème choisi pour cette première édition est universel. La thématique du cerveau a encouragé un dialogue multidisciplinaire et suscité l’intérêt d’un public diversifié et de chercheurs issus de domaines distincts.

Pour cette première Journée des savoirs, l’interdisciplinarité a été placée au cœur de l’événement, favorisant les échanges entre divers domaines de connaissance et enrichissant les perspectives d’étude.

«L’interdisciplinarité est une caractéristique très marquante de cette journée. Autour d’un thème rassembleur, nous avons pu parler d’art, de perception, de santé et de l’apprentissage des langues», indique Marie-Élaine Lebel.

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«Cette interdisciplinarité entraîne aussi la nécessité de vulgariser l’information, afin qu’elle soit accessible à toute personne issue d’une autre discipline.»

Ma thèse en 180 secondes

Par ailleurs, l’ACFAS Toronto Centre Sud-Ouest organise le 18 mars le concours «Ma thèse en 180 secondes» au Collège Massey de l’Université de Toronto.

Il s’agit d’une occasion unique pour des étudiants en doctorat, en maîtrise ou au premier cycle de présenter leur thèse ou leur projet de recherche, et espérer participer à la finale canadienne à Montréal au mois de mai, lors du congrès annuel de l’ACFAS.

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