Le Salon du livre de Toronto lance son club de lecture

CLIN, Club de lecture, Salon du livre de Toronto
La première réunion du CLIN du Salon du livre de Toronto. Photos: Soufianne Chakkouche, l-express.ca
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Publié 30/11/2024 par Soufiane Chakkouche

On vous l’annonçait en exclusivité il y a deux mois de cela: le Salon du livre de Toronto, sous sa nouvelle direction, s’apprêtait à lancer son club de lecture, un activité régulière et durable. C’est chose faite.

C’est dans le cadre intimiste de l’hôtel Victoria, sur Yonge à l’angle de Wellington au centre-ville de Toronto, que le lancement officiel du CLIN (Club de lecture inclusif) a eu lieu ce 27 novembre, avec pour premier auteur invité Sherman Sezibera pour son roman La cité de Kali récemment publié aux Éditions Terre d’accueil.

Au menu: une discussion littéraire, suivie d’une séance de lecture, puis d’une séance de dédicace. De quoi réjouir le jeune écrivain, un brin timide.

CLIN, Club de lecture, Salon du livre de Toronto
L’écrivain Sherman Sezibera et la DG du Salon du livre de Toronto, Eunice Boué.

Parole d’écrivain

«C’est vraiment un honneur pour moi d’être là, mais ce n’est pas quelque chose que je prends pour acquis. J’ai vraiment de la chance d’avoir eu cette opportunité et je la saisis avec gratitude», confie-t-il à l-express.ca.

«C’est une belle initiative où chacun y trouve du positif, auteurs comme lecteurs. Il faut continuer à la soutenir pour qu’elle se développe davantage, car il y a vraiment là beaucoup de potentiel. Je pense que ce qui manque c’est la relation entre les auteurs et les lecteurs, et le CLIN a le potentiel de créer ce pont-là.»

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L’auteur invité Sherman Sezibera dédicace son roman.

Comment ça marche

Par ailleurs, le choix du livre du mois, à partir des ouvrages reçus des maisons d’édition, passe par le vote des membres du CLIN, qui sont une trentaine pour le moment, explique Eunice Boué, directrice générale du Salon du livre de Toronto.

Toutefois, la directrice du Salon n’exclut pas la possibilité d’ouvrir le vote au grand public dans un avenir proche. Public à qui le Club promet de faire découvrir au moins huit auteurs franco-ontariens chaque année.

Deux rencontres sont prévues mensuellement, la première en ligne chaque premier lundi du mois, et la seconde en présentiel chaque dernier mercredi.

Le CLIN mobile

Quant au caractère «inclusif» martelé par la communication de l’évènement, et dont le Salon se targue déjà depuis longtemps, Eunice Boué l’impute au caractère «mobile» du Club.

«Oui, le Salon est déjà inclusif, mais on continue à y travailler et à élargir le spectre de notre inclusivité. Par exemple, avant, on ne s’intéressait pas aux personnes sourdes. Avec le CLIN on va chercher de tels partenariats pour les faire participer à nos clubs de lectures tout en leur fournissant des interprètes. On va aussi aller chez nos aînés des Centres d’accueil Héritage, ou encore chez des personnes dyslexiques.»

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Et de persister: «Inclusif c’est vraiment dans le sens où on va aller chercher des communautés auxquelles on ne pense pas forcément quand on pense à la lecture, mais qui pourtant portent beaucoup d’intérêt à la littérature. In fine, on va créer un espace où seul l’amour des mots prime.»

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Eunice Boué, DG du Salon du livre de Toronto.

La francophonie pour faire la différence

Il faut dire qu’entre nouvelles directrices on se comprend! En effet, la nomination de la nouvelle directrice générale de l’Hôtel Victoria, Émeline Boul, tombe à point nommé pour les ambitions d’Eunice Boué.

Si le lancement du CLIN a pu se faire dans cet établissement, c’est en grande partie grâce à sa nouvelle cheffe dont la francophonie semble tenir de la passion.

«J’ai repris la direction de l’hôtel en juillet dernier. Je me suis toujours dit que le jour où j’arriverais à un tel poste, je ferais la différence. Donc maintenant que j’y suis, je n’ai pas d’excuse. J’ai donc pensé d’abord à faire quelque chose avec la communauté francophone à laquelle j’appartiens.»

Joignant l’acte à la parole, l’hôtel accueille d’ores déjà tous les deux mercredis un groupe qui permet aux francophones qui viennent d’arriver en ville de se rencontrer. De plus, un partenariat avec un groupe francophone qui fait du réseautage est également lancé.

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Émeline Boul, DG de l’Hôtel Victoria.

Passion pour la lecture

Concernant le CLIN, Émeline Boul ne cache pas son autre passion, la lecture: «Je suis aussi une grande lectrice. Mon rêve a toujours été d’avoir un jour un club de lecture avec des sessions de lecture d’auteurs et d’autrices in situ. C’est pour cela qu’on a pris contact avec Eunice et nous voilà ici aujourd’hui», relate-t-elle.

Voilà un bon exemple et un bon état d’esprit pour pousser la communauté francophone de l’avant dans un contexte minoritaire, surtout s’agissant de la chose artistique.

La 32e édition du Salon du livre de Toronto, à la fois marché de livres et festival d’auteurs, aura lieu du vendredi 28 février au dimanche 2 mars 2025, à l’Université de l’Ontario français au 9 rue Lower Jarvis. Le thème de cette année: Inclusion!

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