Après la puberté, la quantité chez les jeunes filles augmente pour atteindre un sommet entre 20 et 25 ans. Il reste toutefois en général sous la barre des 2 nmol/L. Les hommes produisent pour leur part environ 15 fois plus de testostérone qu’une femme, ajoutaient alors ces scientifiques.
Toutefois, les experts ne s’entendent pas sur ce qui constitue un niveau normal de testostérone chez les hommes et chez les femmes.
Par exemple, en 2014, une équipe de chercheurs sous la direction de Peter Sonksen, professeur au King’s College de Londres, a analysé le profil endocrinien de 693 athlètes (454 hommes et 239 femmes). Ils ont observé que les profils de testostérone des hommes et des femmes pouvaient occasionnellement se chevaucher. Ainsi, 13,7% des femmes étudiées avaient un taux supérieur à 2,7 nmol/L et 16,5% des hommes, un taux inférieur à 8,4 nmol/L.
Les résultats diffèrent dans la revue de la littérature réalisée par l’équipe de Stéphane Bermon en 2018. La concentration de testostérone chez les hommes varierait de 7,7 nmol/L à 29,4 nmol/L alors que chez les femmes, elle se situerait plutôt de 0 à 1,7 nmol/L.
Ces conclusions opposées s’expliquent en partie par le fait que ces équipes de chercheurs ne s’entendent pas sur les meilleurs moments pour mesurer les taux de testostérone. Au repos ou après une compétition? Ni sur les techniques à utiliser: spectrométrie de masse ou immunoessai? Ni sur les individus à étudier: population en général ou athlètes d’élite?