Rare bonne nouvelle en provenance du front de la liberté d’expression: l’actualité politique en France et aux États-Unis est de nature à libérer la parole, au profit de débats politiques plus productifs.
Le président Joe Biden a appelé les Américains, le 14 juillet, à faire baisser la tension politique, à la suite de l’attentat contre son prédécesseur et adversaire Donald Trump la veille. La violence politique est inacceptable; nous pouvons être adversaires mais jamais «ennemis», a-t-il dit en substance.
Trump = Hitler
Cela signifie, entre autres, qu’il faut cesser de comparer Trump à Hitler. Car, moralement, la violence est autorisée pour défendre la démocratie et les libertés fondamentales. La guerre contre Hitler était justifiée.
Les Républicains, eux, pourraient cesser de qualifier les Démocrates de traîtres, et les immigrants de vermine. Et ils n’auraient pas dû nier aussi effrontément le résultat de l’élection de 2020.
Ça ne veut pas dire qu’on doive cesser de critiquer l’adversaire politique, exposer ses manquements et dénoncer les conséquences néfastes anticipées de son programme. Ce serait tout le contraire de «libérer la parole».