En novembre dernier, le gouvernement de l’Ontario publiait le rapport du Groupe d’experts pour la viabilité financière du secteur postsecondaire, présidé par le professeur Alan Harrison, intitulé Assurer la viabilité financière du secteur de l’éducation postsecondaire de l’Ontario. Ce groupe de travail avait reçu le mandat ingrat d’examiner la viabilité financière des collèges et universités de l’Ontario lorsque l’on sait que le réel problème est celui de leur sous-financement par la province.
Un chapitre du rapport est consacré aux universités de langue française, et plus précisément aux deux seules qui sont entièrement gouvernées par des francophones, l’Université de l’Ontario français (UOF) et l’Université de Hearst.
Les autres universités de la province offrant des programmes de langue française sont des institutions dites bilingues, i.e. Université d’Ottawa, Université Laurentienne et Collège Glendon de l’Université York.
Trois options
Le rapport propose trois options visant à réduire la vulnérabilité financière de ces deux institutions, soit:
- leur prise de contrôle par l’Université d’Ottawa par le biais de leur affiliation;
- leur association avec les collèges de langue française, le Collège Boréal de Sudbury et le Collège La Cité d’Ottawa;
- et leur mise en réseau avec l’ensemble des institutions offrant des programmes et cours de langue française.
Avant de commenter ces trois recommandations, mentionnons que le seul membre francophone du groupe d’experts a exprimé sa dissension par rapport à cette section du rapport. Le président du groupe d’experts a néanmoins choisi de s’aventurer sur une voie fort spéculative, et à mon avis sans avenue, en choisissant de publier ces options.