Un baccalauréat en administration des affaires à l’UOF et La Cité dès 2024

UOF baccalauréat en administration des affaires
L'étudiant à l'UOF Nicolas Sefrani, Hélène Grégoire, directrice du campus de La Cité à Toronto, Pierre Ouellette, recteur de l'UOF, Namir Anani, PDG du CTIC, la prof de l'UOF Linda Cardinal, et le président du conseil de gouvernance de l'UOF, Jacques Naud. Photos: Nina Boucherie, l-express.ca
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Publié 14/09/2023 par Nina Boucherie

Alors qu’une nouvelle étude sur le marché de l’emploi démontre l’importance de la francophonie au sein de l’économie canadienne, l’Université de l’Ontario français (UOF) et le collège La Cité annoncent la création d’un baccalauréat en administration des affaires qui sera offert dès septembre 2024. 

Les membres de la gouvernance, du personnel et étudiants de l’UOF et de La Cité, ainsi que des membres de la communauté francophone, ont pris connaissance de l’étude et du nouveau programme ce jeudi 14 septembre. 

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Annonce ce jeudi 14 septembre à l’UOF, qui abrite aussi le campus de La Cité.

Suite à l’«annonce extrêmement positive de la semaine dernière» sur le succès du nouveau baccalauréat en éducation de l’UOF, c’est encore un nouveau programme qui est créé «grâce au consentement rapide du ministère» pour créer ce baccalauréat en administration des affaires, indique le recteur de l’UOF, Pierre Ouellette. 

Premier programme collégial-universitaire simultané

Depuis début 2022, les équipes de La Cité et de l’UOF réfléchissent à la construction de ce programme postsecondaire. Selon Pierre Ouellette, il est important que les collèges et universités travaillent ensemble «pour une utilisation optimale des ressources professionnelles francophones». 

C’est «un beau modèle de collaboration et de partage», s’exprime Hélène Grégoire, directrice du campus de Toronto de La Cité.

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L’UOF proposera des formations axées sur des enjeux d’actualité, tandis que La Cité offrira un apprentissage axé sur des pratiques expérientielles. Ce n’est pas un «bac 2+2» (deux années de collège suivies deux années d’université): les étudiants pourront suivre en même temps des cours des deux établissements.   

«Je suis contente que cela arrive avant que je quitte le Collège», témoigne la présidente et directrice générale de La Cité, Lise Bourgeois, qui part à la retraite en 2024. Elle rappelle que l’«ambition commune entre les deux établissements est de bien servir les étudiants». 

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La PDG du Collège La Cité, Lise Bourgeois.

Un programme basé sur les enjeux sociétaux

Cette collaboration permet donc aux étudiants de pouvoir suivre simultanément des cours universitaires et collégiaux. De plus, le programme se distingue des autres par sa signature axée sur le «leadership responsable».

En effet, l’équilibre entre les concepts contemporains de gestion et la responsabilité sociale et éthique est au coeur du projet. Pierre Ouellette indique que «le développement durable est une valeur extrêmement importante du programme». 

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Pierre Ouellette, le recteur de l’Université de l’Ontario français.

À la fin du cursus, les étudiants seront prêts à rentrer dans le monde du travail avec des notions d’administration des affaires et des compétences concernant la sensibilisation aux enjeux de société tels que la diversité, l’équité et l’inclusion. 

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L’objectif est avant tout de former un gestionnaire soucieux des besoins individuels pour un bien-être collectif. Le programme francophone est conçu pour les jeunes qui souhaitent se lancer dans la gestion d’entreprises, les ressources humaines, la planification financière ou encore le développement organisationnel. 

Une accumulation d’expériences

La formation a pour objectif de faciliter l’intégration professionnelle grâce à un enseignement basé sur l’expérentiel. Linda Cardinal, professeure à l’UOF, évoque des «cours d’intégration socioprofessionnelle» et un «apprentissage dans le milieu du travail» avec plusieurs stages prévus, dont un en 3e et un autre en 4e année. 

Selon Linda Cardinal, il est primordial que les étudiants puissent pouvoir «monter en hiérarchie et avoir toutes les compétences nécessaires» afin de devenir «des futurs leaders de gestion bilingues».

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Au micro: Linda Cardinal, professeure à l’UOF, avec Hélène Grégoire, directrice du campus du Collège La Cité à Toronto.

Un secteur très sollicité sur le marché du travail

Les postes en administration des affaires sont en tête de liste parmi les postes les plus demandés sur le marché du travail. Selon Lise Bourgeois, c’est «le secteur le plus sollicité» et «cela vaut la peine de développer des projets».

Avec le baccalauréats en éducation et maintenant en administration des affaires, Pierre Ouellette affirme que «ce sont des domaines de formation qui sont très en demande sur les marchés». 

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Pierre Ouellette et Lise Bourgeois.

C’est ce qu’affirme le rapport du Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC) intitulé Cartographier les cheminements de carrière pour la main-d’oeuvre francophone et bilingue de l’Ontario, créé en partenariat avec l’UOF.

L’objectif de cette étude, selon le président-directeur général du CTIC, Namir Anani, était de «connaître l’impact sur l’économie» et de «mieux comprendre l’environnement en plein évolution». 

Le CTIC indique que les secteurs en pénurie de main d’oeuvre francophone sont les postes dans la finance, les affaires, l’éducation, les soins de santé et au gouvernement. 

L’importance du français au sein de l’économie ontarienne et mondiale

Selon le rapport, les francophones représentent 12% de la production économique de l’Ontario. Ce sont donc les Franco-Ontariens, les nouveaux arrivants et les anglophones qui ont appris le français qui contribuent à participer à une partie de la plus grosse économie du pays. 

L’étude indique qu’en un mois, plus de 5000 offres d’emploi listant le français comme atout ou exigence ont été recensées. Néanmoins, Namir Anani mentionne que la grande majorité de ces emplois nécessite le bilinguisme. L’analyse informe que 71% des étudiants qui suivent des cours en français le font pour l’utilité de leur carrière.

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Namir Anani rappelle également que le français est la «cinquième langue parlée dans le monde» et que «la plupart des agences internationales telles que l’OTAN ou les Nations Unies exige qu’une des langues officielles soit le français».

Entre autres grâce au français, «l’Ontario peut se constituer comme la plaque tournante du commerce international».

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Namir Anani et Pierre Ouellette.

Remédier à la pénurie de main d’oeuvre bilingue

Les programmes d’immersion et les possibilités d’études postsecondaires a été mentionnée comme une des solutions pour remédier à la pénurie de talents bilingues. Le rapport suggère également de développer l’apprentissage intégré au travail (AIT) et le rôle des organismes de liaison dans la collaboration avec les employeurs. 

Selon Namir Anani, la francophonie est «nécessaire pour l’économie d’aujourd’hui et de demain» et constitue «un atout important pour l’Ontario».

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