Un collectif de quinze écrivaines relève le défi d’écrire une nouvelle dans un genre qui ne leur est pas habituel: l’horreur. Le résultat est Monstres et fantômes, une preuve que Patrick Senécal n’est plus le seul à occuper ce créneau au Québec.
J’avoue, au départ, ne pas connaître ces quinze auteures: Mélikah Abdelmoumen, Jade Bérubé, Fanny Bloom, Stéphanie Boulay, Catherine Côté, Fanie Demeule, Marie Demers, Laurence Gough, Geneviève Jannelle, Marie-Hélène Larochelle, Véronique Marcotte, Maude Nepveu-Villeneuve, Mikella Nicol, Erika Soucy, Mélissa Verreault.
Papier-peint carnivore
Ce qu’elles racontent n’est évidemment pas des «belles histoires où les demoiselles en détresse se font sauver par des bons samaritains». Nous sommes souvent plongés dans une nuit froide «avec une odeur de feuilles mortes et d’arbres morts et de cadavres».
Catherine Côté campe une femme dans une pièce où les murs sont recouverts de papier-peint fleuri. Quand elle les regarde, les fleurs se transforment en bouches béantes qui s’ouvrent de plus en plus grandes pour… l’avaler.
Quand quelqu’un sert des crudités, on s’attend souvent à tremper des bâtons de céleri, carotte ou zucchini dans une trempette aux fines herbes.