Le premier ouvrage de Jeanne Charlebois, Jouer à la cachette, est un roman initiatique sur l’amour, l’amitié et l’acceptation de soi. Ces sujets ne sont pas nouveaux, mais le texte cherche à se distinguer par une certaine simplicité, par une authenticité particulière. Le recours à l’anglais n’aide pas.
À travers 46 courts chapitres qui évoquent autant la chronique que le journal intime, on découvre la protagoniste Ève, jeune femme timide et naïve, relativement réfléchie et parfois attachante. L’histoire est parsemée de moments tour à tour sérieux, drôles ou troublants.
Cachette amoureuse
Simon sort avec Maryline, la meilleure amie d’Ève, mais c’est cette dernière qui répond aux lettres du jeune homme. Puis Maryline les retranscrit avec son crayon mauve brillant, ajoutant des cœurs sur les i.
Il y a un hic: Ève est follement amoureuse de Simon… Ces lettres donnent un sens au titre Jouer à la cachette. La protagoniste est une championne au jeu de la cachette, autant au sens littéral que figuré.
Ève voudrait s’extirper de sa zone de confort, arrêter d’être une petite fille sage. Excellente en écriture, elle rêve de publier un roman, mais ce n’est pas en écrivant en cachette que ça va aboutir.