Dans un contexte de crise du logement, plusieurs acteurs dans l’éducation postsecondaire francophone comprennent l’intention du gouvernement fédéral d’établir une limite du nombre de visas accordés aux étudiants étrangers. Cependant, tous sont d’accord pour épargner les établissements francophones en milieu minoritaire.
Depuis la déclaration du ministre fédéral du Logement, Sean Fraser, d’étudier la possibilité de limiter l’émission de visas aux étudiants étrangers, de nombreuses voix s’élèvent dans les communautés francophones en milieu minoritaire.
Le directeur de la recherche stratégique et des relations internationales à l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC), Martin Normand, s’oppose à l’idée d’un plafond pour les établissements membres.
Croissance soutenable?
Toutefois, il reconnaît que le nombre d’étudiants étrangers au Canada a augmenté considérablement dans les dix dernières années. «C’est une question en soi qui va au-delà des questions de logement: est-ce que c’est soutenable d’avoir une croissance aussi rapide et continue du nombre d’étudiants étrangers?»
Pour Martin Normand, avant de plafonner le nombre d’étudiants étrangers dans les établissements canadiens, il serait nécessaire de considérer les différentes réalités des universités et des collèges des communautés francophones en milieu minoritaire.