Franco Foot se relance avec des étudiants du Collège Boréal

L’organisation torontoise Franco Foot, de Jean-Pierre Boué, a reconstitué son équipe de soccer avec une vingtaine d’étudiants du Collège Boréal.

Le partenariat a été signé en octobre. Trois rencontres, sur le campus de l’Université York et à l’école Toronto Ouest, ont déjà permis à l’entraîneur d’évaluer le niveau des jeunes.

Dans une ligue

«Pour l’instant, nous jouons entre nous, pas dans une ligue contre d’autres collèges par exemple», dit-il.

Mais c’est le but. «Dès nous serons en mesure de nous joindre à une ligue régionale ou collégiale nous le ferons.» Selon lui, il serait contre-productif de se joindre à une ligue trop tôt et de perdre trop souvent. «Ce serait démotivant pour les jeunes.»

Franco Foot prévoit également des camps d’été en collaboration avec le Toronto Azzurri, «qui possède des installations de première classe». Ces camps permettraient notamment de repérer de plus jeunes joueurs qui ont du potentiel.

Attrait pour le Collège Boréal

Franco-Foot a connu de belles années de 2015 à 2019, remportant des championnats provinciaux et locaux avec des équipes d’adolescents ou de jeunes adultes.

La covid a freiné ses activités, bien que certaines ont été maintenues grâce à une aide financière de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario.

Ancien inspecteur des sports en France, Jean-Pierre Boué a lui-même joué au niveau national. Il est bien connu à Toronto comme consultant dans le domaine de l’équipement de cuisine et de la restauration, et comme bénévole au sein d’associations communautaires et culturelles.

L’instigateur de Franco Foot espère que l’entente avec le Collège Boréal, appuyée avec enthousiasme par Gilles Marchildon, le directeur du campus torontois, va relancer son équipe sur des bases durables.

Il envisage déjà la sélection des meilleurs joueurs dans une équipe d’élite, avec une seconde équipe de réservistes qui montent. Ses joueurs actuels sont «très motivés», se réjouit-il.

De grandes ambitions

Et il garde un oeil sur 2026, quand les États-Unis et le Canada, notamment à Toronto, accueilleront la Coupe du Monde de la FIFA, ce qui devrait dynamiser le soccer chez nous. «Quelques-uns de nos joueurs ont déjà beaucoup de talents et d’ambitions. Des opportunités professionnelles ou semi-professionnelles pourraient s’offrir à eux.»

Franco Foot n’est pas l’équipe du Collège Boréal, précise Jean-Pierre Boué, même si la quasi-totalité de ses 25 joueurs y sont inscrits. Cela lui permet d’accepter des joueurs de l’extérieur. Et cela permet aux étudiants du Collège de continuer avec Franco-Foot après leurs études.

«Mais ce n’est pas impossible qu’on en vienne à former une (troisième) équipe spécialement pour le Collège Boréal à Toronto», dit-il.

Pour Gilles Marchildon, Franco-Foot devient un attrait supplémentaire pour le Collège Boréal, dont plusieurs étudiants sont déjà passionnés de foot.

D’autres équipes sportives francophones

Par ailleurs, l’initiative pourrait s’étendre à d’autres sports: hockey, basket, volleyball, natation, tennis… (Quelques équipes francophones de hockey, évoluant dans des ligues du Grand Toronto, existent déjà depuis très longtemps.)

«Nous commençons par le soccer, parce que c’est le sport préféré de plusieurs de nos étudiants», confirme Gilles Marchildon. «Mais, plus tard, si nos étudiants le souhaitent, d’autres clubs francophones pourraient voir le jour.»

C’est aussi la vision de Jean-Pierre Boué, président de l’Association sportive des francophones du Grand Toronto, l’organisme dont Franco Foot est une émanation. «L’Association existe depuis plusieurs années, mais nous n’avons jamais réussi à organiser d’autres sports que le foot.»

«Tout est possible» maintenant, dit-il, grâce au partenariat avec le Collège Boréal, qui pourrait convaincre les Franco-Torontois qui veulent pratiquer d’autres sports entre eux, après l’école ou le travail, à rejoindre l’Association.