La science en français recule et cela, même dans les universités canadiennes où l’on parle français. Les sciences naturelles se diffusent plus que jamais en anglais. Même les sciences humaines et sociales se laissent de plus en plus tenter par le bilinguisme et par l’anglais. Les effets de la mondialisation…
«Nous ne sommes pas là pour combattre l’anglais, mais pour bonifier la science en français, particulièrement auprès de nos élus. Nous devons élargir notre rayon d’action aussi dans les collaborations. Par exemple avec l’Afrique, où est le futur de la Francophonie», lançait Rémi Quirion, le scientifique en chef du Québec, en ouverture du Forum international sur la science en français, en avril à Montréal.
Réinventer le partage des recherches scientifiques
Ce n’est pas le temps de baisser les bras, selon les nombreux experts réunis, mais d’améliorer la promotion et la «découvrabilité» des publications scientifiques en français, les soutenir financièrement et de manière pérenne, créer de nouvelles plateformes pour soutenir le plurilinguisme… Les chantiers s’annoncent nombreux.
Il y a peu de diffuseurs pour le savoir scientifique francophone d’ici et d’ailleurs. En porte-drapeau de cette francophonie savante, Érudit.
La plateforme canadienne numérique de la recherche en sciences humaines et sociales accueille 5 millions de visiteurs annuels, compte 1200 bibliothèques partenaires et plus de 300 revues scientifiques et culturelles.