LGS, Abel Maxwell et une trentaine d’artistes à la FrancoFEST de Hamilton

Le Centre francophone Hamilton (CFH) revient pour une nouvelle édition de sa FrancoFEST dans le parc Gage de Hamilton. Au programme, trois jours de spectacles gratuits dans une ambiance festive de fête foraine, les 16, 17 et 18 juin.

Depuis près de 40 ans, plusieurs centaines de personnes se rassemblent pour lancer l’été et la Saint-Jean-Baptiste (Fête nationale des Canadiens-Français) en profitant de créations artistiques éclectiques à saveur de cirque.

Comme l’explique Julie Jardel, directrice du CFH, «la Saint-Jean du début est devenue la Francofête des années 2000, puis la FrancoFEST en 2010».

La culture francophone avec un grand «C»

«Le festival rassemble les francophones de la région pour encourager la fierté et le sentiment d’appartenance à notre communauté», souligne la directrice du CFH.

«Il permet de présenter des arts francophones de haut calibre, pour montrer la culture francophone dans toute sa diversité au plus grand nombre, tout en appuyant l’économie locale.»

Cet événement se veut «singulier en mettant sous les projecteurs des artistes confirmés, mais également en accordant une grande place aux nouveaux talents de la scène francophone actuelle, en plus de célébrer les talents de la communauté locale».

Julie Kim, du trio Les Chiclettes, animera la FrancoFEST, épaulée par Rachel Bolduc-Crustin, de TFO, pour la journée de dimanche.

Retour à la normale et des nouveautés

La pandémie avait obligé un festival plus modeste. Cette nouvelle édition marque le retour de trois jours de festivités.

La FrancoFEST 2023 débute le 16 juin par une matinée scolaire commanditée par Ici-Toronto. Elle vise directement les plus jeunes, leur offrant ainsi «une expérience de concert en plein air et en français», commente Julie Jardel.

Ainsi, c’est l’artiste innu québécois Shauit qui offrira aux élèves un spectacle mémorable, promet-elle. De plus, il offrira un atelier autour de son identité en tant qu’autochtone francophone. De circonstance, juin étant le Mois national de l’histoire autochtone.

Cette performance scolaire sera suivie par ZAK, Dompteur de défis, un spectacle officiel de la Zone Jeunesse de Radio-Canada.

La communauté à l’avant

Ces trois jours permettront de mettre en vedette les récentes créations de la communauté, avec un accent sur l’art africain. Tenues de mode, bijoux, tableaux, créations autour du pagne et chorégraphies de danse urbaine seront sous les projecteurs.

Mélanger les différentes formes d’art permet de «montrer l’étendue des arts dans lesquels les francophones se démarquent», explique Julie Jardel. L’objectif est également de permettre à tous de s’identifier à la programmation.

«Les arts sont un outil de dialogue, et la diversité encourage la connaissance des autres.»

Programmation riche

Selon Julie Jardel, c’est une programmation plus riche que les années précédentes qui s’offre aux spectateurs en 2023. Plus de 10 disciplines artistiques seront à l’honneur, avec 30 artistes et 15 concerts de musique.

Le Groupe Swing (LGS) occupera la tête d’affiche du vendredi soir. Ce groupe créé en 1999 par Michel Bénac, originaire d’Ottawa, donne un côté «pop américaine» à la traditionnelle chanson canadienne-française. Avec six albums en presque un quart de siècle, LGS est un succès franco-ontarien international.

Le Montagnais Shauit animera la fin de soirée avec ses mélodies uniques mélangeant reggae et folk.

À la demande générale parce qu’il a un rapport privilégié avec le public, l’auteur-interprète Stef Paquette (qui a animé la FrancoFEST de Hamilton durant de nombreuses années) sera également présent.

D’autres artistes compléteront cette soirée de lancement se déroulant de 16h45 à 23h. Le groupe de percussion Hamilton Beat Harmonics chauffera la salle. Des pirates envahiront la zone familiale.

Trevor Copp, formé à l’école de mimes Marcel Marceau de Paris, enchantera avec sa version du Carnaval des animaux de Saint-Saëns.

Zapa Couture offrira un défilé de mode. Le duo ontarien Les Deux P’tits Hippies explorera des univers musicaux inusités.

De Corpus à Abel Maxwell

Samedi 17 juin, le festival débutera à 11h avec la compagnie de danse torontoise Corpus, qui circulera parmi la foule avec son spectacle interactif Interventions divines.

Autres grands favoris pour les familles, les vedettes à quatre pattes des Ultimutts, qui feront plusieurs représentations de leurs cascades dans la zone familiale.

Dans le bandshell turquoise, le mine Trevor Copp poursuivra avec ses Illusions physiques, et l’on verra le spectacle de cirque d’Atlas Géorcircus. Le groupe de danse Sentiment Collective y performera plus tard en soirée.

Sur la grande scène Sirius XM, on découvrira Pascale LeBlanc, cette artiste née à Montréal mais ayant grandi en Haïti, qui porte donc en elle deux cultures.

Elle sera suivie de Breezy de Hamilton, du groupe Coup de Coeur aux saveurs d’Afrique de l’Ouest, des jeunes musiciens du Collège français (coups de coeur du festival Monde le son de Viamonde), puis de l’originale Bermuda (née aux Bermudes et élevée en Irlande).

C’est Abel Maxwell qui sera sous les projecteurs pour continuer la soirée avec sa musique intégrant des textes inspirants et des mélodies fortes sur une toile de musique Afrobeats.

De 22h à 23h15, la musique du rappeur LeFloFranco («pop urbaine multicolore») montera dans la nuit autour de la scène principale.

Un dimanche bien particulier

La FrancoFEST 2023 célébrera en avance la Saint-Jean-Baptiste le dimanche 18 juin avec sa version unissant les trois continents de 10h à 14h30.

Pour l’occasion, le festival mariera traditions canadiennes-françaises et d’ailleurs dans un
programme culinaire et musical repensé.

Au menu: tourtières, crêpes, poutine… Dans nos oreilles: musique des Québécois Les Tireux d’Roches. Et de la samba et des djembés avec les Hamilton Beat Harmonics, Adamou Daou et Alpha Rhythm Roots.

Une équipe de bénévoles assurera le tri sélectif des déchets. Julie Jardel explique que l’organisation recycle «autant de matériel possible d’une année à l’autre». Les surplus seront donnés à des «magasins de revente de seconde main, ou à des banques alimentaires pour la nourriture».

Un festival ouvert à tous

Le Centre francophone Hamilton promet un week-end de festivités inoubliables.

De plus, les organisateurs ont négocié pour festivaliers de l’extérieur de la région un séjour au coût réduit au Four Points by Sheraton d’Hamilton-Stoney Creek (170$/occupation double, 155$/occupation simple).

«Cet événement s’adresse à tous les francophones, qu’ils soient enfants ou aînés, récemment arrivés ou établis depuis longtemps, qu’ils veuillent venir en famille ou entre amis», nous affirme Julie Jardel. «Ça fait du bien de voir sa communauté s’amuser, s’épanouir, profiter d’un bon moment ensemble!»