Un roman où un lieu devient un personnage. Un roman où le protagoniste n’est jamais nommé. Voilà ce que nous offre Akos Verboczy en signant La Maison de mon père. C’est aussi un roman de l’exil et du retour, un exercice où une tendre ironie vient sans cesse tempérer la nostalgie.
Né à Budapest en 1975, Akos Verboczy quitte sa Hongrie natale à l’âge de 11 ans, avec sa mère et sa sœur, pour atterrir à Montréal. Il y vit toujours. Verboczy retourne quelques fois en Hongrie et La Maison de mon père relate, de façon presque autofictionnelle, son dernier voyage.
Les lieux possèdent une âme
Pour que des gens aient des liens entre eux, le romancier estime que ça prend des lieux. On se rencontre quelque part. On grandit quelque part.
Dans ce livre, un village, un quartier, un parc, un café, une maison, tout possède une âme. Le narrateur-protagoniste les redécouvre avec l’aide d’un ami d’enfance.
L’homme qui revient en Hongrie n’est plus celui qui y est né. Budapest a pris de nouveaux airs également, surtout après des changements de régime et de gouvernement.