En Ukraine, la guerre qui fait rage autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia — la plus puissante centrale nucléaire d’Europe — a fait craindre le pire ces derniers mois. C’est toutefois oublier que ce n’est pas la première fois qu’un pays joue ainsi avec le feu.
C’est en Iraq qu’a eu lieu en septembre 1980 la première attaque de l’histoire contre une centrale nucléaire: deux avions iraniens avaient ciblé la centrale d’Osirak.
Depuis, Israël, la Syrie et l’Iran ont essuyé des attaques semblables, chaque fois dans le but de mettre fin à un programme, réel ou supposé, de fabrication d’une bombe atomique.
La différence, c’est qu’avant Zaporijjia, il s’agissait chaque fois d’attaques uniques, pour endommager le site ou mettre à mal une infrastructure de recherche.
Moyen de pression
Alors qu’en Ukraine depuis six mois, il s’agit d’un siège par une puissance occupante, qui peut s’en servir comme moyen de pression. Dans un rapport publié le mois dernier, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) décrit la situation comme «sans précédent».