Escalade nucléaire en Ukraine: la santé de toute l’humanité menacée

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La Russie sème la mort et la dévastation en Ukraine. Que nous réserve 2023? Photo: capture d’écran
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Publié 13/04/2022 par Gérard Lévesque

Il existe au Canada un groupe de médecins en faveur de la prévention de la guerre nucléaire. Il travaille à l’élimination des armes nucléaires et à l’utilisation de moyens non-violents pour résoudre les conflits. Il réclame l’arrêt immédiat de la guerre en Ukraine.

La violence contre le peuple ukrainien est une urgence médicale et humanitaire.

Et la menace par la Russie d’utiliser les armes nucléaires transformerait ce désastre en catastrophe mondiale pour la santé. Il n’y a aucune solution médicale possible à l’utilisation de l’arme nucléaire. La santé de toute l’humanité est en danger.

Le groupe se dit très concerné par l’extrême violence perpétuée contre le peuple ukrainien. La menace omniprésente des armes nucléaires est à un niveau encore jamais vu. Jusqu’à maintenant, nous n’avons jamais eu dans l’histoire de l’humanité autant d’armes nucléaires développées pour être utilisées en cas de conflit.

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Manifestation à Montréal en faveur de l’Ukraine. Photo: Anne Campagna, AQP

15 réacteurs nucléaires en Ukraine

Les médecins rappellent que, sur le territoire ukrainien, il y a 15 réacteurs nucléaires qui sont exposés au pilonnage et au bombardement. Ces réacteurs sont extrêmement vulnérables: une panne d’électricité peut aboutir à une fusion massive du cœur du réacteur nucléaire ce qui entraînerait des conséquences extrêmement sévères pour la santé en Europe et ailleurs.

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Jonathan Down
Jonathan Down

Selon le président du chapitre canadien de cette association de médecins, Jonathan Down, même sans l’utilisation des armes nucléaires, le présent conflit va avoir des impacts incalculables sur la santé, les droits humains et l’environnement. La seule réponse raisonnable est d’arrêter cette agression immédiatement. 

«Les nations en possession de ces armes de destruction massive doivent signer le Traité d’interdiction des armes nucléaires. Le Canada doit se joindre aux états de plus en plus nombreux qui ont ratifié ce traité, et doit défendre le droit à la santé mondiale et à un avenir de paix.»

Médecins anglophones seulement

Les médecins pour la prévention de la guerre nucléaire ont un message important à diffuser. Leur organisme international a été créé en 1980 grâce à un dialogue entre médecins russes et américains. En 1985, ils ont reçu le Prix Nobel de la paix.

L’importance de leur message devrait les convaincre de le diffuser au moins dans les six langues officielles de l’ONU. Or, même au Canada, leur site web est unilingue anglais! Alternativement, un chapitre de langue française devrait être créé.

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Zelensky et Poutine.

La Russie suspendue du Conseil des droits de l’homme

Le 7 avril dernier, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies a suspendu la Russie de son siège au Conseil des droits de l’homme en raison de l’invasion de l’Ukraine. Le Conseil est composé de 47 États qui ont la responsabilité de renforcer la promotion et la protection des droits de la personne.

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Sur les 193 pays membres de l’Assemblée générale, 93 ont voté pour la suspension, 24 ont voté contre, 58 se sont abstenus, 18 étaient absents. Toutefois, les abstentions et les absences ne sont pas prises en compte dans la majorité des deux-tiers requise parmi les seuls votes pour et contre.

Parmi les pays ayant voté contre la résolution figurent le Bélarus, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l’Iran, le Kazakhstan, la Russie, la Syrie et le Vietnam. Cette suspension n’a eu aucun effet sur l’invasion russe. Le lendemain, deux missiles se sont abattus sur la gare de Kramatorsk, dans la région de Donetsk, tuant 52 civils.

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Qui a voté pour exclure la Russie du comité de l’ONU sur les droits humains, qui a voté contre, qui s’est abstenu.

Mort et destruction en Ukraine

Dans un geste symbolique, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont rencontré à Kiev, le 8 avril, le président Volodymyr Zelensky.

Ursula von der Leyen
Ursula von der Leyen. Photo: Sandro Halank, Wikimedia Commons

La présidente von der Leyen a affirmé que Bruxelles prendra les mesures nécessaires pour aider l’Ukraine à adhérer à l’Union européenne. On doit tristement constater que la Russie a déjà fait payer l’Ukraine, en vies humaines de civils et en destruction d’infrastructures (hôpitaux, écoles, centres culturels…) son désir d’adhérer à l’Union européenne.  

De son côté, le ministère de la Justice de la Russie a annoncé la fermeture des bureaux locaux des organismes non gouvernementaux de défense des droits de la personne comme Amnistie internationale.

Auteur

  • Gérard Lévesque

    Avocat et notaire depuis 1988, ex-directeur général de l'Association des juristes d'expression française de l'Ontario. Souvent impliqué dans des causes portant sur les droits linguistiques. Correspondant de l-express.ca, votre destination pour profiter au maximum de Toronto.

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