Décès de Gisèle Lalonde, combattante pour l’hôpital Montfort

Gisèle Lalonde a mené le mouvement pour la sauvegarde l’Hôpital Montfort, à Ottawa, à la fin des années 1990. Ancienne mairesse de Vanier et ancienne infirmière, elle s’est éteinte le 27 juillet à l’âge de 89 ans. Les réactions à l’annonce de son décès ont fusé de partout en Ontario français et au pays.

Tous offrent leurs condoléances à son mari Gilles, à ses enfants, à sa grande famille et à ses ami.e.s.

«Gisèle Lalonde a été une grande leader de la communauté franco-ontarienne tout au long de sa vie», a déclaré le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Carol Jolin.

Gisèle Lalonde a été mairesse de Vanier

Elle a fait carrière dans le domaine de l’éducation pendant plus de 20 ans. De 1985 à 1991, elle a été mairesse de la Cité de Vanier et membre d’office du conseil de la Municipalité régionale d’Ottawa-Carleton.

De 1997 à 2002, Mme Lalonde préside le mouvement S.O.S Montfort lors de la lutte pour sauver l’Hôpital Montfort, le seul hôpital universitaire entièrement francophone à l’ouest du Québec, menacé de fermeture dans le cadre d’une restructuration provinciale.

Elle a ainsi été la figure de l’un des mouvements franco-ontariens les plus importants de l’histoire de l’Ontario français, que d’aucuns comparent à la lutte contre le Règlement 17 interdisant le français à l’école au début du 20e siècle.

«Lorsque nous pensons à l’hôpital Montfort, nous pensons également à Gisèle Lalonde et son cri de ralliement, Montfort fermé. Jamais!», rappelle Carol Jolin. «Ses efforts à la tête du mouvement S.O.S. Montfort ont assuré que les Ontariens peuvent aujourd’hui compter sur un hôpital francophone à l’extérieur du Québec.»

Ralliement historique pour Montfort

«C’est une grande perte pour la Francophonie ontarienne», renchérit Jean-Rock Boutin, président de la Fédération des aînés et retraités francophones de l’Ontario (FARFO).

Il rappelle que les membres de la FARFO étaient présents en grand nombre au grand ralliement du 22 mars 1997 à Ottawa en appui à l’hôpital Montfort.

«Toute sa vie Mme Lalonde a été un modèle d’engagement et de détermination qui peut nous inspirer pour faire valoir nos droits comme communauté.»

Appel à l’action

Liane Roy, la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, souligne que
«l’Histoire produit, quelques fois par génération, de ces personnes qui répondent à l’appel d’une lutte ou d’une cause avec un feu, une passion, une détermination hors du commun, un leadership qui mobilise toute une population.»

«Le grand cri de ralliement qu’elle a lancé, Montfort, fermé, jamais!, demeure et résonne toujours comme un appel à l’action pour tous et toutes les francophones déterminés à vivre et à s’affirmer en français, à demander le respect de leurs droits.»

Membre de l’Ordre de la pléiade de l’Assemblée internationale des parlementaires de langue française, de l’Ordre du Canada en 2004 et de l’Ordre de l’Ontario, Gisèle Lalonde a été honorée par le Conseil des écoles publiques de l’est de l’Ontario qui a donné son nom à une école secondaire à Orléans (Ottawa).