Je ne suis pas un amateur de romans graphiques. Si j’ai été tenté par Walk me to the corner, d’Anneli Furmark, c’est en raison de la thématique LGBT.
Et aussi parce que l’autrice-illustratrice est l’une des voix les plus importantes de la bande dessinée suédoise. Anneli Furmark aime raconter des histoires centrées sur l’intimité de ses personnages.
Relation passionnelle
Le personnage principal est Élise, la cinquantaine, mariée depuis plus de vingt ans, dont les enfants ont grandi et déménagé. En une soirée, elle tombe éperdument amoureuse d’une femme du même âge, Dagmar, également en couple mais avec une autre lesbienne.
La relation passionnelle se noue à travers des échanges de textos sans fin et lors de week-ends occasionnel. Élise déclare rapidement à son mari ce qu’elle ressent, tout en espérant que leur mariage pourra s’en accommoder, mais cette annonce fragilise l’équilibre du couple.
À travers l’histoire et les questionnements d’Élise, Walk me to the corner explore avec beaucoup de délicatesse et une vive empathie ce que signifie quitter la sécurité d’une vie routinière à la cinquantaine pour se jeter dans l’inconnu. Les dialogues exploitent assez bien les états d’âme de la principale protagoniste.