Deux jours après la reprise des travaux parlementaires, le 22 novembre, la sénatrice franco-ontarienne Lucie Moncion a déposé un projet de loi dans le but d’empêcher un «deuxième cas Laurentienne». Le projet de loi S-215 vise à stabiliser les situations financières des établissements postsecondaires du Canada. Et il se veut un rappel qu’il revient aux gouvernements provinciaux et fédéral de les financer adéquatement.
La Loi sur les faillites pour le postsecondaire?
En moins de sept mois, l’ancien député Paul Lefebvre et la sénatrice Lucie Moncion ont déposé à deux reprises un projet de loi pour empêcher les établissements postsecondaires du pays de se prévaloir de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) et de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité.
Une manœuvre effectuée dans un premier temps par Paul Lefebvre — le projet de loi C-288 — en réaction aux coupes effectuées à la Laurentienne le 12 avril 2021. Son projet est cependant mort au feuilleton avec les élections fédérales.
Le projet de loi S-215 vient achever ce travail, explique Lucie Moncion. Il veut démontrer le caractère urgent de prévenir d’autre cas comme la Laurentienne, «notamment dans les communautés de langues officielles en milieu minoritaire».
La sénatrice estime que tous les établissements d’enseignement postsecondaire au pays «sont en train de regarder comment la situation à la Laurentienne va se résoudre. On veut éviter que ça devienne un exemple.»