Un jour, pour souligner l’entrée à l’école de sa petite-fille, une grand-mère lui offrit un chandail orange. Confisqué dès son arrivée au pensionnat pour Autochtones, le gilet devint pour la petite Phyllis Webstad un symbole d’espoirs déçus.
Quarante ans plus tard, le chandail refit surface lorsqu’elle décida de raconter son histoire. Aujourd’hui, le gilet arraché est devenu un symbole de la Journée nationale sur la vérité et la réconciliation, observée pour la première fois ce 30 septembre.
Francopresse a parlé à deux femmes qui ont contribué à faire du 30 septembre un jour de réflexion: Phyllis Webstad, fondatrice de l’Orange Shirt Society, et l’ex-députée saskatchewanaise Georgina Jolibois, qui a présenté le premier projet de loi pour créer un jour férié qui commémorerait les victimes et les survivants des pensionnats autochtones.
Un geste symbolique longtemps attendu par les Autochtones
Lorsque la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR) a déposé son rapport en 2015, Georgina Jolibois venait tout juste d’être élue à la Chambre des communes.
Constatant rapidement qu’au Parlement, «les peuples autochtones sont une réflexion après-coup», la Saskatchewanaise a voulu faire bouger les choses.