Confrontées à une stagnation des investissements publics dans l’enseignement supérieur, les universités dépendent de plus en plus des frais de scolarité – et plus particulièrement des sommes faramineuses tirées des étudiants internationaux – pour maintenir leurs activités. Un modèle qui désavantage les établissements francophones à l’extérieur Québec, avertissent certains experts.
Entre l’Université Laurentienne (à Sudbury) en banqueroute et des compressions budgétaires de 33% à l’Université de l’Alberta, l’enseignement supérieur au pays fait face à de nombreux défis.
Les investissements publics stagnent depuis 20 ans
Les investissements des provinces et du fédéral dans l’éducation postsecondaire stagnent depuis plus de 20 ans, conclut un rapport de la Société royale du Canada paru à la fin mars 2021.
«L’insuffisance de l’investissement public mine la capacité du secteur de l’enseignement supérieur à soutenir les aspirations économiques politiques et sociales du Canada», y estiment les auteurs.
Parmi eux figure Julia Wright, titulaire de la Chaire George Munro de littérature et de rhétorique au Département d’anglais de l’Université Dalhousie. Elle souligne que les données démontrent un déclin important du financement public du secteur postsecondaire, non dans les sommes investies, mais plutôt relativement au PIB et à la part des revenus des collèges et universités.