Les dirigeants de l’AFO (les Franco-Ontariens) et de la SANB (les Acadiens) se sont rebiffés contre l’opinion du chroniqueur Mathieu Bock-Côté sur leur protocole d’entente avec le lobby anglo-québécois QCGN, parue dans Le Journal de Montréal du 6 juillet sous le titre «sensationnaliste et provocateur» La trahison.
Dans une lettre envoyée au Journal le 8 juillet, les présidents Carol Jolin (AFO) et Robert Melanson (SANB) dénoncent ses propos «méprisants»: «belle façon de traiter ses frères et sœurs qui sont au front de notre combat commun – celui de défendre notre langue et notre culture en tant que francophones en Amérique du Nord».
Fumisterie
Mathieu Bock-Côté, intellectuel nationaliste très en vue au Québec et en France, dont le dernier essai s’intitule L’empire du politiquement correct, a décrit les FHQ comme étant en «situation désormais folklorique», «bibelotisés», «instrumentalisés par Ottawa»…
«Nous sommes devant une fumisterie sans nom, et une authentique trahison», écrit-t-il. «Car il n’y a aucune comparaison possible entre la situation des anglophones au Québec et celle des francophones au Canada anglais. En faisant le choix de laisser croire le contraire, les francophones hors Québec se prêtent à une propagande honteuse.»
Critiques
Denise Bombardier, également chroniqueuse au Journal, a douté elle aussi, ces derniers mois, de la vitalité et de l’avenir des communautés francophones du Canada anglais.