Les langues officielles n’était qu’un «dossier» pour la Montréalaise Mélanie Joly quand elle a été élue à Ottawa et nommée ministre dans le nouveau gouvernement libéral de Justin Trudeau en 2015. «Mais c’est devenu une passion», a-t-elle confié à la tribune du Club canadien de Toronto ce mercredi 10 avril.
Après avoir consacré pas mal de temps au nouveau Plan d’action de 2,7 milliards $ sur cinq ans pour les langues officielles, dévoilé l’an dernier, la ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie vient d’inaugurer le chantier de la modernisation de la Loi sur les langues officielles du Canada, qui célèbre son 50e anniversaire cette année.
Après les élections
Conçue par un premier ministre Trudeau (Pierre), elle sera donc modernisée sous un autre premier ministre Trudeau (Justin) 50 ans plus tard, a-t-elle fait valoir.
Ou plutôt 51 ou 52 ans… puisque ce n’est qu’en 2020 que le processus de consultation lancé récemment doit aboutir. Peut-être même plus tard (ou jamais?) si le gouvernement libéral est défait par les Conservateurs d’Andrew Scheer le 21 octobre prochain.
«Nous voulons bien faire les choses», a justifié Mme Joly, qui annonce déjà la couleur: une nouvelle Loi sur les langues officielles confirmera l’égalité et l’usage du français dans la fonction publique fédérale, mais elle cherchera aussi à protéger la capacité des communautés minoritaires dispersées de «vivre en français au quotidien», ainsi qu’à promouvoir le bilinguisme chez les Canadiens-Anglais.