Des députés provinciaux, leaders communautaires et une cinquantaine de personnes se sont rassemblés ce mercredi matin 20 mars au Monument franco-ontarien Notre Place, au sud de l’Assemblée législative de l’Ontario, pour la présentation bilingue du Manifeste franco-ontarien.
Le bal a été ouvert par le crieur public Daniel Richer, suivi de Fete Kimpiobi, membre du conseil des gouverneurs de l’Université de l’Ontario français (UOF), du président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) Carol Jolin, et de William Burton, membre du groupe de rédaction du Manifeste.
Cri du coeur
Le Manifeste a été rédigé dans le sillage des manifestations provinciales du 1er décembre dernier, avec la collaboration d’une cinquantaine de personnes par le biais des médias sociaux.
«Le Manifeste est un cri du coeur qui fait valoir l’attachement des francophones à la province de l’Ontario ainsi qu’à la culture et la langue françaises. Il reflète le désarroi des Franco-Ontariens de toujours avoir à se battre pour leurs droits», indique William Burton, l’un des trois récipiendaires du dernier Prix de la francophonie de l’Ontario, qui anime Le Réveil, un groupe de jeunes francophones dans la région d’Ottawa.
Le Manifeste participe désormais à la résistance aux décisions du gouvernement provincial, l’automne dernier, de rétrograder le Commissariat des services en français ainsi de définancer l’Université de l’Ontario français. «Les francophones veulent faire leur part pour remettre l’économie ontarienne sur les rails, mais ces compressions font très peu pour rectifier la situation», explique Carol Jolin.