40 bourses pour aider les enseignants «intérimaires» à se qualifier

Jusqu'à 30 000 $ pour obtenir le diplôme

Anne-Marie Gélineault, présidente de l'ACÉPO, Robert Demers, VP de l'AFOCSC, Anne Vinet-Roy, présidente de l'AEFO.
Anne-Marie Gélineault, présidente de l'ACÉPO, Robert Demers, VP de l'AFOCSC, Anne Vinet-Roy, présidente de l'AEFO. Photos: captures d'écran de la conférence du 15 janvier
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Publié 15/01/2024 par François Bergeron

Trois organismes, qui ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde, s’unissent pour lancer un programme de bourses en enseignement visant à contrer la pénurie qui mine le système franco-ontarien d’éducation.

L’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO), l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) et l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) veulent permettre aux enseignants «non qualifiés» – embauchés à titre intérimaire en vertu de «lettres de permission» spéciales – d’obtenir leur diplôme universitaire.

Environ 650 personnes, n’ayant pas complété les études requises pour enseigner en Ontario, travaillent néanmoins devant des élèves de nos conseils scolaires francophones.

Trois universités

L’initiative des trois associations, financée à hauteur de 1,2 million $ par le gouvernement fédéral, a été annoncée ce 15 janvier lors d’une conférence en ligne. Un total de 40 bourses, chacune d’une valeur pouvant atteindre 30 000 $, sont désormais offertes pour couvrir les frais de scolarité et d’autres dépenses liées à la formation à l’enseignement.

Ce programme vise à encourager les personnes ayant travaillé sous une «lettre de permission intérimaire» dans un conseil scolaire de langue française en Ontario à poursuivre ou à compléter leurs études en enseignement en français dans la province.

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Les universités partenaires de ce programme sont l’Université d’Ottawa, l’Université Laurentienne à Sudbury et l’Université de l’Ontario français à Toronto.

UOF, Université de l'Ontario français
L’entrée de l’Université de l’Ontario français, à l’étage du 9 rue Lower Jarvis, près du lac.

«L’initiative que nous lançons aujourd’hui représente une action concrète pour agir sur la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée dans nos écoles de langue française en province», explique Anne Vinet-Roy, la présidente de l’AEFO. «Elle offre une opportunité unique aux personnes éligibles de développer leurs compétences pédagogiques et de progresser dans leur carrière en enseignement.»

Le personnel enseignant joue un rôle-clé dans la réussite scolaire, mais aussi dans l’épanouissement identitaire et culturel des élèves, ainsi que dans la vitalité et la croissance de la communauté francophone l’Ontario, ont souligné tous les intervenants.

Engagement collectif

Cette collaboration entre les trois associations (AFOCSC, ACÉPO et AEFO), les facultés d’éducation des universités partenaires et les treize conseils scolaires de langue française «démontre notre engagement collectif envers notre mission commune d’offrir une éducation de qualité en français aux élèves et aux parents des écoles francophones de l’Ontario», ont-ils fait valoir.

Serge Levac, DG CSCFN
Serge Levac.

«Nous sommes convaincus que ce programme laissera une empreinte durable dans nos écoles en formant un personnel enseignant qualifié, en renforçant la rétention de notre personnel enseignant, et en offrant un enseignement de qualité à nos élèves», a confirmé Serge Levac, président du Conseil ontarien des directions de l’éducation de langue française (CODELF).

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«Cette pénurie de tous les moments a des effets sur les écoles et les élèves», a mentionné Isabelle Girard, directrice générale de l’ACÉPO.

Son homologue de l’AFOCSC, Yves Lévesque, confirme que «l’urgence de la situation motive le regroupement» des trois associations. En temps normal, les réseaux scolaires catholique et non-confessionnel travaillent rarement ensemble, et ils ont plus souvent une relation patronale-syndicale avec l’AEFO.

Pour nos générations futures

«Il est essentiel de veiller à ce qu’il y ait des enseignantes et enseignants francophones hautement qualifiés pour soutenir nos générations futures», a déclaré le député fédéral Marc G. Serré (Nickel Belt), qui est secrétaire parlementaire du ministre des Langues officielles Randy Boissonneault.

Michel Serré, député fédéral
Michel Serré.

«La nouvelle initiative de bourses est un excellent moyen d’inciter davantage des personnes à envisager un poste enrichissant dans l’enseignement ou à envisager de perfectionner leurs compétences. Cela soutient à son tour les élèves en milieu francophone et leur donne les ressources dont ils ont besoin pour réussir!»

M. Serré a fait remarquer que le Plan d’action de 5 ans pour les langues officielles s’établissait maintenant à 4,4 milliards $.

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La date limite pour soumettre une demande est fixée au 29 février 2024. Des informations détaillées sur le Programme de bourses en enseignement et ses critères d’admissibilité, ainsi que le formulaire de demande, se trouvent sur le nouveau site BoursesEnEnseignement.ca.

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