18 465 écrivains canadiens se partagent 14 789 469 $

Droit de prêt public

écrivains, livres
L'entrée de la Bibliothèque de référence de Toronto sur Yonge au Nord de Bloor. Photo: TPL
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 21/02/2025 par Paul-François Sylvestre

Depuis plus de 35 ans, le programme du Droit de prêt public (DPP) verse aux écrivains canadiens une somme d’argent en reconnaissance de l’utilisation de leurs livres (imprimés, numériques et audios) dans les bibliothèques publiques du pays.

En février 2025, ce sont 18 465 écrivains canadiens (sur un total de 21 250 personnes inscrites) qui se sont partagé 14 789 469 $, comparativement à 18 247 écrivains recevant au total 14 696 212 $ l’an passé.

Le mot «écrivain» ici inclut les auteurs, les directeurs de rédaction, les traducteurs, les photographes, les illustrateurs et les narrateurs.

Salon du livre de Toronto 2022
Tables de livres en vente au Salon du livre de Toronto. Photo: l-express.ca

Huit catalogues

Les sommes sont versées pour des ouvrages dans les catégories suivantes: essai, fiction, poésie, théâtre, littérature jeunesse et ouvrage savant. Pour être admissibles, les livres doivent figurer dans le catalogue d’une bibliothèque publique.

Le DPP échantillonne huit catalogues de bibliothèques publiques selon la langue officielle. Cette année, 96 282 titres étaient admissibles, mais seulement 85 875 ont été trouvés.

Publicité

L’échantillonnage parmi huit catalogues se fait à partir d’une liste de 98 bibliothèques réparties dans les dix provinces et trois territoires. L’Ontario en compte 14, dont celles de Toronto, Etobicoke, North York, Markham et Mississauga.

De 50 $ à 4 500 $

En raison du plus grand nombre de livres trouvés, la grille de paiement a de nouveau été légèrement modifiée à la baisse.

Si le livre trouvé est inscrit depuis cinq ans ou moins, il rapporte 61,47 $. S’il est inscrit depuis 6 à 10 ans, ça donne 49,18 $. De 11 à 15 ans, ça vaut 43,03 $. Un titre inscrit depuis 16 à 25 ans rapporte 30,74 $ chaque fois qu’il est trouvé.

Le paiement minimum se chiffre toujours à 50 $. Le paiement maximum se maintient encore à 4 500 $. En 2025, le paiement moyen par auteur est 801 $. Tout versement de plus de 500 $ est accompagné d’un relevé d’impôt T4A.

Honorer la créativité

Selon la présidente de la Commission du droit de prêt public, Catherine Leroux, «le DPP se situe au plus beau carrefour qu’on puisse imaginer, là où se rencontrent les personnes qui aiment les livres, celles qui les diffusent et celles qui les créent. Il permet d’honorer la créativité des autrices et auteurs, d’affirmer la valeur de leur travail pour la population, et de reconnaître la relation qui les unit.»

Publicité
écrivains, Catherine Leroux
Catherine Leroux. Photo: courtoisie

Créée sous l’égide du Conseil des Arts du Canada, la Commission du Droit de prêt public établit les politiques et les critères du programme. Elle regroupe des auteurs, traducteurs, bibliothécaires et éditeurs francophones et anglophones de par le pays.

Chaque membre est nommé pour un mandat de quatre ans. La présidente Catherine Leroux vit à Montréal. Charles Leblanc, de Saint-Boniface, représente les écrivains francophones en milieu minoritaire.

La date limite pour inscrire un nouveau titre est le 1er mai 2025. À noter que vous ne pouvez inscrire que des titres publiés au cours des 5 dernières années.

Auteurs

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

  • l-express.ca

    l-express.ca est votre destination francophone pour profiter au maximum de Toronto.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur