18 139 écrivains canadiens se partagent 14 999 662 $

Droit de prêt public

Le programme du Droit de prêt public verse aux écrivains une somme d’argent pour l’utilisation de leurs oeuvres dans les bibliothèques.
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Publié 12/03/2022 par Paul-François Sylvestre

Depuis plus de 30 ans, le programme du Droit de prêt public (DPP) verse aux écrivains canadiens une somme d’argent en reconnaissance de l’utilisation de leurs livres (imprimés, numériques et audios) dans les bibliothèques publiques du pays.

Pour l’exercice financier 2021-2022, plus de 18 000 écrivains se partagent un peu moins de 15 millions $. Plus exactement: 18 139 écrivains canadiens se partagent 14 999 662 $.

Cela représente 214 écrivains de plus que l’an passé et le total versé a augmenté de 200 000 $.

Les livres doivent être en bibliothèque

Le mot «écrivain» ici inclut les auteurs, les directeurs de rédaction, les traducteurs, les photographes, les illustrateurs et les narrateurs.

Les sommes sont versées pour des ouvrages dans les catégories suivantes: essai, fiction, poésie, théâtre, littérature jeunesse et ouvrage savant.

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Pour être admissibles, les livres doivent figurer dans une bibliothèque publique. Le DPP échantillonne sept catalogues de bibliothèques pour chaque langue officielle.

Accès livres en français
Les écrivains reçoivent entre 50$ et 4500 $ selon la sortie de leurs ouvrages des bibliothèques.

Le pactole pour les écrivains

Dix bibliothèques publiques de l’Ontario et seize du Québec participent au Programme de Droit de prêt public. Les bibliothèques ontariennes sont situées à Etobicoke, Grand Sudbury, Hamilton, Kitchener, London, Markham, Mississauga, North York, Ottawa et Toronto.

En raison du plus grand nombre de livres trouvés, la grille de paiement a été légèrement réduite.

Chaque fois qu’il est trouvé, un livre inscrit entre 2017 et 2021 rapporte 62,96 $. S’il est inscrit entre 2012 et 2016, ça donne 50,37 $, entre 2007 et 2011 44,07 $. Un titre inscrit entre 1996 et 2006 rapporte 37,78 $ chaque fois qu’il est trouvé.

Le paiement minimum se chiffre toujours à 50 $, le paiement maximum à 4 500 $. Tout versement de plus de 500 $ est accompagné d’un relevé d’impôt T4A.

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Coïncidence ou non, les chèques sont normalement envoyés à la mi-février, peu après la Saint-Valentin. Mais cette année ce fut au début de mars.

Quand les chiffres parlent

Voici quelques chiffres de 2022 par rapport à 2021 (entre parenthèses).

Nombre d’auteurs inscrits: 20 278 (20 021)
Nombre d’auteurs recevant un paiement: 18 139 (17 925)
Nombre de livres admissibles: 89 551 (87 310)
Nombre de livres trouvés: 81 328 (80 608)
Paiement moyen par auteur: 827 $ (826 $)

La Commission du Droit de prêt public

Créée sous l’égide du Conseil des Arts du Canada, la Commission du Droit de prêt public établit les politiques et les critères du programme.

Elle regroupe huit auteurs, écrivains-traducteurs, bibliothécaires ou éditeurs, francophones et anglophones. Chaque membre est nommé pour un mandat de quatre ans.

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programme du Droit de prêt public, écrivains
Melikah Abdelmoumen

L’écrivaine Mélikah Abdelmoumen, de Montréal, préside actuellement la Commission.

Selon la présidente, depuis la pandémie, «la lecture, la littérature, sont devenues une des plus grandes ressources pour ceux qui souhaitent passer à travers cette crise en nourrissant leur âme et leur esprit. La littérature semble s’être en retour nourrie et enrichie de cette épreuve.»

À noter que tout nouveau titre admissible, publié au cours des cinq dernières années, peut être inscrit d’ici le 1er mai 2022, au plus tard.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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